Ma lettre à Yann Tiersen dont la musique me transporte à chaque fois…Et qui me permet d’écrire !
Cher Yann,
Vous êtes né le 23 juin 1970 à Brest et êtes un auteur-compositeur-interprète français brillant. En 2001 vous devenez mondialement connu grâce à votre merveilleuse BO du film Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain ! Je remercie au passage Jean-Pierre Jeunet pour ce film plein de poésie !
Je vais opter pour le tutoiement finalement car je me sens proche de toi. Non pas physiquement mais émotionnellement. Je t’ai rencontré, comme beaucoup d’autres, en prêtant une oreille, puis deux, lors du visionnage d’Amélie Poulain. Une rencontre bouleversante, pleine de joie, de tendresse et de mélancolie. Mélange délicat de larmes joyeuses et d’ivresse douloureuse. Tu as déterré chez moi des émotions que j’avais enfouies, enfermées dans un tiroir de mon cœur. Tu as redonné à mes doigts l’envie de taper sur un clavier, tu as illuminé les journées de pluie avec la rue des cascades et m’as permise d’éclater en sanglot sur Summer 78.
Quand je t’écoute jouer, la vie devient saturée. Saturée de vert, de rose, de rouge, d’orange et de cerise. Une vie colorée dans laquelle on a envie de se jeter brusquement. Se faire renverser par ses vagues houleuses jusqu’à ce qu’elles se calment et que tout redeviennent comme avant. Tu fais un peu partie de moi, partie de ma vie, partie de mes textes.
Je ne te connais pas mais j’ai la sensation de lire en toi. J’entends ta tristesse dans Dispute et ta colère dans la Boulange, l’espoir dans Comptine d’un autre été l’après-midi et ta joie dans Les retrouvailles. Qu’est-ce que c’est bon de t’écouter ! Qu’est-ce que c’est bon d’être enivrée par tes notes et ta sensibilité musicale.
Merci de partager ces émotions, merci de si bien les retranscrire. Tu as un don, autre que celui de créer et d’être musicien, c’est celui transmettre. Transmettre les sentiments, transmettre la passion au sens littéral. Et pour ça je te dis merci.