Qu’est-ce que l’amour courtois ? L’amour courtois ou fin’amor est une expression désignant, au Moyen Âge, la façon d’aimer avec courtoisie, respect et honnêteté. On l’attribue au comportement des hommes qui courtisent une dame, pour laquelle ils éprouvent désir et sentiments, avec patience et déférence. Dans cet amour courtois se mêlent passion et désespoir, plaisir et souffrance car il s’agit souvent d’une relation secrète. Bien des lettres d’amour du Moyen Âge sont parvenues jusqu’à nous. Mais s’agit-il de documents authentiques ou d’exercices littéraires ? Le mystère reste entier, surtout qu’on sait que peu de personnes savaient et pouvaient écrire des lettres à cette époque. A quoi ressemble une lettre d’amour courtois du Moyen Âge ? En voici un exemple fictif pour vous plonger dans une déclaration d’amour qui aurait pu exister il y a plusieurs siècles.
Lettre d’amour courtois au Moyen Âge
« Ma bien-aimée,
Tout au long du jour, je vous ai observée de loin, admirant votre beauté, m’imprégnant de votre présence, de votre aura.
Je vois vos yeux qui brillent, vos cheveux, qui à la lumière, du soleil, scintillent. En les regardant je pense que l’or est moins blond. Vous êtes mon soleil, celui qui éclaire mes jours, et qui réchauffe mes nuits. Et vous êtes toute aussi belle au clair de lune.
J’aime tout de vous.
Vos joues qui s’empourprent allégrement lorsque je vous complimente. La courbe de vos lèvres qui légèrement s’accentue lorsque vous vous savez convoitée. Et votre voix si douce, si envoûtante qui ne cesse de chantonner dans mon cœur nuit après nuit, jour après jour.
Tout en vous n’est que perfection, et mon esprit se languit de pouvoir vous aimer au grand jour. Vous êtes dépourvue du fiel de toute infidélité et je sais qu’il me faut juste être patient pour mériter votre amour.
En attendant ce moment tant rêvé de la délivrance et de l’amour partagé, mon cœur ne cessera jamais de battre pour vous. Il demeure votre serviteur fidèle à jamais.
Pour vous le prouver, sachez que je porte contre mon cœur ce tissu de soie blanche que vous aviez laissé tomber dans le jardin lors de notre première entrevue.
Vous en souvenez-vous ma douce promise ?
Une lettre d’amour courtois pour célébrer la rencontre
Moi je n’ai rien oublié, c’était une si belle soirée, un si beau crépuscule avec le soleil qui se couchait derrière vous. J’ai eu une vision angélique lorsque mes yeux se sont posés sur vous. Et là nos regards se sont croisés et ce fut l’éblouissement.
A cet instant précis, vos yeux m’ont fait perdre toute raison. Vous avez par votre seule présence transpercé mon cœur de la flèche de l’amour inconditionnel et absolu.
Depuis, sans votre si douce présence à mes côtés, je suis dans l’attente d’un mot de vous, d’une rencontre. Je me lamente sans fin, jusqu’à ce que je puisse à nouveau vous apercevoir, vous retrouver, vous admirer, vous approcher.
Nulle joie pour moi là où vous n’êtes pas.
C’est si peu de dire que je vous aime que je voudrais graver ces mots en lettres d’or. Vous êtes mon amour, ma passion, mon incessante admiration.
Que c’est douloureux de ne pouvoir vous aimer au grand jour mais je vous attendrai des jours entiers, n’ayez crainte, vous êtes mon seul et unique amour.
Sans vous je ne suis qu’un homme à l’agonie, dont le cœur pleure de ne pouvoir encore vous aimer. Grâce à vous j’ai senti l’amour m’envahir et m’habiter de toute son essence. Sans vous, en un instant, je meurs.
Ma Demoiselle, ma bien-aimée, vous êtes toute ma vie.
Une lettre d’amour courtois : une douloureuse attente
La nuit s’invite ma douce et tendre, je finis ces mots à la lueur de la bougie et éclairé par la lune. Encore une journée d’écoulée, il me tarde que le jour se lève pour vous revoir.
Je suis un homme heureux de votre seule présence, mon cœur sonne alors comme mille cloches dont le son résonne pour mieux vous prouver la force de mon sentiment amoureux à votre égard.
Mon cœur est tombé dans un puits d’amour depuis que je sais que vous existez, nul besoin d’un élixir d’amour, je vous aime tout entier, corps et âme. Je suis à vous, je veux vous aimer pour toujours.
Car à vivre sans vous je préfère la mort.
Ô pourquoi tardez-vous tant ma promise ? Moi qui vous aime corps et âme, qui soupire chaque heure, chaque instant, de votre absence. N’avez-vous point compris combien je me languis de vous ?
Pardonnez-moi mon impatience… Mais la lumière diminue quand vous partez…
Et je ne vis que dans l’espoir et l’attente d’un lendemain à vos côtés.
Rassurez-moi ma belle colombe, vous aussi, vous m’aimez ?
Soyez assurée de mon engagement le plus sincère à votre égard, Votre fidèle et dévoué à tout jamais… »