Si personne ne se prononce généralement en faveur de l’infidélité, pour autant il ne faut pas juger le vécu des autres couples. Bien entendu, entretenir une liaison ou une double vie amoureuse alors qu’on est engagé dans une relation sérieuse ou un mariage est difficilement pardonnable. A chacun de vivre selon sa conscience, sa morale, ses sentiments et son engagement. L’important ? Ne pas faire du mensonge un mode de vie, de pas s’enliser trop longtemps dans une situation qui va blesser tout le monde. Si un homme marié qui a une maîtresse est évidemment coupable d’adultère, il n’en est pas moins capable de comprendre son erreur. Certaines tromperies ne durent pas, d’autres si. Certaines personnes infidèles sont lâches et pratiquent le ghosting, d’autres décident d’assumer. C’est le cas de cet homme qui a décidé d’écrire à sa maîtresse pour lui annoncer qu’il ne souhaite pas la revoir. Cette lettre de rupture d’un homme marié à sa maîtresse est une façon d’assumer ses actes et sa décision.
Lettre de rupture d’un homme marié à sa maîtresse
« Chère L.,
J’espère qu’une fois que tu m’auras lu, tu comprendras mon silence de ces derniers jours. Je ne sais pas si tu me pardonneras, cela dit je ne t’en demande pas tant, je sais que cette situation est compliquée.
Peut-être que tu sais déjà les mots que je vais t’écrire. Mais il est important pour moi d’être sincère jusqu’au bout et de ne pas faire preuve de lâcheté.
Parler de sincérité alors que je suis au fond, un homme malhonnête, cela peut paraître déplacé, je le sais. Mais si je suis coupable vis-à-vis de ma femme, je ne t’ai par contre jamais menti.
Tu sais la situation qui est la mienne depuis le début, je ne te l’ai pas cachée. Loin de moi l’idée de me chercher des excuses, mais ce que je veux dire, c’est qu’il n’y a pas de mauvaises surprises, de fausses promesses, de mensonges entre nous.
Lorsque je t’ai rencontrée, j’étais totalement perdu dans mon couple, ne sachant pas si mon mariage existait encore vraiment et si je voulais ou pouvais d’ailleurs encore faire quelque chose pour sauver mon couple.
J’ai décidé alors de complètement lâcher prise, de m’abandonner avec toi et je l’assume. Est-ce mal ? Sans aucun doute. Ai-je des regrets ? Non, aussi étrange que cela puisse paraître. Car je ne veux pas regretter ce qu’on a partagé, tu m’as beaucoup apporté. Et parce que c’est en assumant ses actes qu’on apprend et qu’on avance dans la vie. En tout cas c’est ainsi que je vois les choses.
Les moments que nous avons passés ensemble ont été, et tu le sais, agréables, parfois légers, parfois au contraire plus réfléchis. Il ne s’agissait pas d’un coup d’un soir, d’une relation purement charnelle. Et ce sont justement nos mots, nos confidences qui m’ont fait comprendre plein de choses et évoluer.
Nous savions tous les deux que cette relation serait éphémère. Les deux seules choses que nous ne savions pas, c’est quand elle se terminerait et qui de nous deux déciderait d’y mettre fin.
Par cette lettre, je prends la décision de le faire. Parce qu’il est temps, parce que je le dois, parce que je le veux.
Il serait déplacé de te donner tous les détails, par respect pour toi comme pour ma femme. Sache juste que nous avons décidé elle et moi de tenter de sauver notre mariage, malgré nos fautes et nos doutes.
Je ne sais pas si cela fonctionnera mais je regretterai toute ma vie de ne pas avoir essayé. C’est ainsi, je dois le faire.
Quelque part, j’ai envie de croire que tu me comprends car je connais ton parcours de vie et ta sensibilité.
Si c’est le contraire, je comprendrais aussi.
S’il est vrai que nous ne nous étions rien promis et qu’aucun serment d’amour n’a jamais été prononcé entre nous, je ne peux évidemment pas savoir quel va être ton ressenti.
Je n’attends pas de toi tes vœux de bonheur, évidemment pas. Même si pour ma part je te souhaite le meilleur et que je ne veux pas qu’on se déchire en se disant des horreurs.
On dit qu’on ne rencontre personne par hasard dans la vie et je veux croire que c’est vrai. C’est sûrement facile, cela permet au poids de ma culpabilité d’homme infidèle d’être moins lourd. Sans doute… Mais je le pense, si j’ai commis une faute vis-à-vis de mon engagement marital, je sais que cette étape m’a permis de comprendre plein de choses.
Pardonne-moi si par mes mots dans cette lettre ou mon comportement, à un moment ou à un autre, je t’ai blessée. Merci de comprendre que nos chemins ne sont pas faits pour se croiser plus longtemps.
Je te garde toute mon affection, et je te souhaite le meilleur.
S. »