Lettre personnalisée écrite sur demande pour une jeune femme voulant exprimer sa colère et sa douleur face à un homme qui s’est ouvertement joué d’elle.
Xxxx,
Tu es entré dans ma vie il y a quatre mois. Tu y es entré sans m’en demander la permission, tu t’es installé dans mon cœur comme un voleur. J’avoue que je n’ai rien fait pour t’en faire sortir. A vrai dire, il me semble que j’étais heureuse lorsque cette bourrasque d’amour est venue trouver sa place en moi. Indépendant, responsable et un tantinet séducteur, tu as su trouvé les mots et les gestes pour me faire croire à un « nous » éventuel.
Aujourd’hui, c’est avec les yeux troubles et le cœur arraché que je t’écris. Doucement, j’essaye de comprendre. Je me rends compte à cette occasion que je n’avais conservé de toi que la meilleure facette et que j’avais occulté, d’une certaine manière, tout ce que je haïssais, tout le mal que tes silences me procuraient. J’avais fait de toi un idéal dénué de défauts. Au fond, avec le temps, les images d’hier sont devenues imprécises, simplificatrices. Ce qui surnage au loin, floutés par mes larmes, ce sont les bons moments passés. Tu sais, c’est dur de prendre conscience qu’on s’est fait avoir. C’est dur de réaliser que l’on a tout donné, que l’on s’est offerte à un homme parce qu’on l’aimait, sincèrement. Et que, soudainement, sans aucune explication, un poignard nous transperce. Et que son possesseur n’est autre que la personne que l’on aime. Tu ne te rendras jamais compte de la douleur morale et physique que tu m’infliges, tu ne t’en rendras jamais compte car tu es vide. Ton corps, ton cœur, ton esprit, tout est vide. Tu n’es que néant, le mal qui vagabonde dans le cœur des jolies filles pour leur injecter ton poison infâme.
Tu m’as tout pris. En si peu de temps tu m’as réduite en miettes. Tu m’as volé ma virginité, et, avec elle, mon innocence et ma joie… Pour me jeter comme un vieux mouchoir froissé juste après. La niaiserie et la bêtise de l’Amour m’ont ramenée sur ton chemin. J’apprends quelque chose de grave, quelque chose qui me pèse et me peine ; je ne pourrai jamais avoir d’enfant. J’attendais tellement de soutien de ta part, et c’est un lourd silence qui est alors venu surplomber notre relation. Mais qui es-tu pour te permettre ce comportement ? Un monstre aux allures d’humain, un voleur portant un sourire d’ange, un démon en costume de chevalier.
Je ne parlerai même pas de ce texto que tu m’as envoyé pour rompre, après plus d’une semaine sans nouvelle. Ce texto gorgé de banalités à faire pleurer. Tu me quittes parce que je ne te mérite pas ? A-t-on déjà entendu expression plus insipide que celle-ci ? Oui, tu ne me mérites pas, j’en ai bien conscience. Mais agis comme un homme et exprime la vérité au lieu de dissimuler tes intentions sous un lit de mensonges. J’ai cru que tu en étais un, d’homme. Mais je me suis bien trompée. Un enfant immature et capricieux qui pense pouvoir jongler avec les sentiments des autres sans aucun scrupule. Voilà qui tu es.
Je te hais, je te le dis, je te l’écris. Je sais, l’amour et la haine sont proches. Mais j’ai besoin de passer par cette étape pour te rayer entièrement et faire en sorte que tu ne sois jamais entré dans ma vie.
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