Lettre écrite sur commande pour une jeune femme qui souhaite faire réagir son partenaire devenu, au fil du temps, extrêmement jaloux et possessif. Voici donc une lettre de rupture « je ne supporte plus ta jalousie ».
Lettre de rupture « je ne supporte plus ta jalousie »
Julien,
Je suis à bout de force. Je me remémore nos débuts, cette première année de couple où bonheur, complicité et joie remplissaient notre quotidien. Je pleure ces instants perdus, ces instants magiques détruits par le temps et les obstacles auxquels nous avons cru faire face…Ne me dis pas que tu ne te rends pas compte de la tragique évolution qu’a pris notre relation ces deux dernières années. Tu as fait une erreur il y a maintenant quelque temps de cela. Erreur que j’ai pardonnée estimant que nous ne sommes pas des machines sans âme et que l’être humain a le droit de commettre certaines fautes.
J’ai fait ce choix en tout état de cause, je t’aimais et je t’aime toujours d’un amour sincère et profond et te perdre était bien pire que d’accepter cet écart de ta part. Seulement, ce n’est pas mon comportement qui a changé mais le tien. Tu as perdu confiance en toi et tu as tellement peur que je fasse la même chose que toi, par pulsion, par esprit de vengeance ou que sais-je, que tu m’enfermes totalement dans une prison de jalousie et de possessivité devenue invivable pour moi. Tu sais très bien que je suis quelqu’un de très sociable, que j’aime aller vers les autres, discuter et partager. Tu m’as toujours connue ainsi, pourquoi n’ai-je plus le droit de rien faire ? Je n’y suis pour rien !
Si j’ai décidé de te quitter en décembre alors que je t’aimais encore plus que tout, c’était pour cette raison.
Je ne pouvais plus supporter ton impulsivité, ta colère, ta possessivité et ta violence. Tu m’as fait de jolies promesses auxquelles j’ai bêtement cru… espérant que cela sonne le début du renouveau. Mais tu ne les a tenues que quelques semaines, à mon grand désespoir.
Aujourd’hui, rien n’a changé, ton comportement semble même avoir empiré. Tu exploses dès que je souhaite sortir avec mes amis ou quand je croise quelqu’un que tu ne connais pas. Te rends-tu compte de l’enfer que tu me fais vivre ? Je ne pense pas. Comment peux-tu être si odieux dans tes propos, pourquoi prends-tu autant de plaisir à me faire du mal, à mettre le doigt là où tu sais que tu vas me blesser ?
Julien, je voudrais vraiment que tu réagisses, que tu prennes conscience que ton comportement va finir par avoir raison de notre couple ! En me privant de ma liberté tu me rends malheureuse, et je ne parviens plus à te supporter. J’ai essayé de te faire réaliser tout ça, mais rien y fait !
Je n’ai JAMAIS commis d’écart, j’ai des principes que je respecte, je suis une personne droite et franche, je ne t’ai jamais rien caché, je ne t’ai jamais menti. Je t’ai présenté à tous mes amis pour que tu t’aperçoives que tu n’as rien à craindre. J’ai beau tout essayer, tu t’entêtes dans ta jalousie, me donnant de plus en plus l’envie de partir loin, loin de toi. J’ai le triste sentiment de t’avoir donné trop d’emprise sur ma vie, sur ma liberté et mes choix et désormais tu n’acceptes plus que je puisse te dire « non ». Mais tu n’es pas mon père, tu n’as aucun ordre à me donner et je pense qu’il serait préférable que tu retrouves ta place : tu es mon amour, mon partenaire de vie. Celui avec lequel j’aimerais être heureuse, celui avec lequel je devrais être heureuse !
C’est toi que j’ai choisi, toi et personne d’autre !
Je t’ai choisi toi, toi tout entier, avec tes innombrables défauts, certes. Mais je t’aime et je ne peux le contrôler. Oui, je t’aime mais je ne peux plus continuer à souffrir encore et encore. Je t’en prie, réagis ! Je t’ai quitté une fois. J’ai accepté beaucoup de choses, et je pense que peu de femmes pourraient supporter le quart de ce que j’endure ! A continuer de te comporter ainsi tu prends le risque de me voir partir définitivement, et tu ne pourras pas dire que tu n’étais pas prévenu. Ce qui me fait le plus de mal c’est que ce soit moi qui souffre alors que c’est toi qui détruis notre couple à petit feu. Je pourrais obéir à tes ordres comme un petit toutou, m’efforcer de toujours faire tout bien, ce n’est jamais assez à tes yeux.
Encore une fois, je t’aime. Mais aujourd’hui, ça ne suffit plus.