Aujourd’hui, je suis heureuse de vous partager la merveilleuse histoire d’amour de M&H qui n’est vraiment pas commune ! Voici ce que m’a dit Marie, qui m’a raconté son histoire : « J’aimerais que vous publiez mon histoire car je me dis que peut-être une femme lira ces lignes et cela résonnera en elle. Elle se dira alors que l’amour vaut la peine d’attendre et de surmonter des épreuves. «
L’histoire d’amour miraculeuse de M&H : Je le retrouve en prison 9 ans après
Notre tout premier contact s’est opéré en juin 2007 par l’intermédiaire d’une messagerie instantanée qui était MSN Messenger à l’époque. Lors de nos tout premiers échanges par ordinateurs interposés, je savais d’ores et déjà qu’il allait être quelqu’un d’important dans ma vie. On peut, dans ce cas présent, bien parler d’intuition. Un jeu de séduction ambivalent s’est très vite ancré en nous. L’être hypersensible que je suis a plongé aveuglément dans une dépendance affective évidente.
Jusqu’à maintenant, nous avons toujours été plus ou moins séparés géographiquement car lui vivant dans le sud-est et moi au nord-ouest de la France. Nous habitions l’un et l’autre aux pôles extrêmes d’un pays l’un de l’autre. Nous sommes opposés et à la fois complémentaires tel le symbole du Yin et du Yang.
Il y a quelques mois, j’ai compris que la réminiscence de mon blocage sentimental se trouvait dans une cellule de prison sous le numéro d’écrou 46451.
Depuis un an, Hamza était incarcéré pour un délit relatif à de la vente de stupéfiants. Je savais qu’il lui restait approximativement quelques mois d’incarcération avant sa définitive libération. La mienne ne pouvait pas attendre ! Mon mental a monologué longuement sur cela avant de prendre un parloir matinal fin juillet. J’étais tétanisé à l’idée de le revoir dans cette circonstance peu commune après tant d’années.
Le jour J, je me souviens avoir traversé tout un dédale de couloirs plus sombres les uns que les autres accompagnée d’un surveillant pénitentiaire.
Mes yeux furetaient ici et là sur les murs d’où étaient apposés des représentations picturales maussades. J’imaginais une multitude de scénarios en visualisant sa réaction face à moi. J’ai pénétré dans une pièce exiguë sertie de deux chaises noires accolées à une table en bois rustre très abîmée. En un tour de clé solennel, le surveillant a fermé la porte derrière moi. J’étais bien à des lustres de vivre des retrouvailles passionnées digne d’un émouvant film romantique. Je me souviens de la frénésie qui a transpercé mon corps lors de l’attente dans cette pièce. Ma poitrine peinait à refréner les allers-retours symphonique de mon cœur.Tout mon être semblait jouer une parfaite mélodie d’antan. Celle-là même jouée, il y a neuf ans lors de notre première rencontre physique dans le sud de la France. Quel joie après tant d’années de retrouver cet entrain à redécouvrir son premier amour !
Pendant l’attente, j’essayais tant bien que mal de dissimuler ce déferlement intérieur.
Je tenais fermement au creux de ma main la clé d’un cadenas lorsqu’il est apparu à travers l’entrebâillement de la porte. Mon cœur en a fait un léger court-circuit. C’était bien lui avec un affinement de certains traits de son visage. Ses yeux noirs pétillaient de jeunesse. L’air détaché et les yeux emplis de malice ; il s’est avancé pour me saluer en m’entourant de ses bras. J’ai été surprise par cet élan d’affection peu commun à H. en temps normal. Cet acte si doux m’a pourtant transporté. Je n’aurai jamais pensé un seul instant vivre ce moment lors d’un parloir. Je l’ai senti si vulnérable, lui qui auparavant me paraissait trop fier pour exprimer ses émotions. Nous avons discuté pendant trois quart d’heure alternant les mots et les éclats de rires ponctués de regards furtifs. Je tentais par un fin stratagème de décrypter sa communication non verbale à la dérobée.
J’avais posé inconsciemment sur la table cette clé et il s’en est emparé machinalement.
Cette clé s’était l’accès privilégié à mon cœur qui lui était dorénavant accessible. Je souhaitais sincèrement qu’il exprime ouvertement ses sentiments. Nous nous sommes souris l’un à l’autre tout en établissant un petit jeu de séduction comme à l’ancienne. Nos mains s’effleuraient sans cesse. Sa main à lui m’a caressé le visage ce qui m’a fait frissonner. L’accroissement d’énergie corporel entre nous était palpable. Nous étions obligés d’avoir un minimum de contact corporel. Les mots n’avaient plus aucune signification seuls les gestes prenaient un sens littéral. Lorsque le surveillant est revenu pour annoncer la fin du parloir, je l’ai senti abattu. Ses yeux se sont assombris ; il s’est levé dans un sursaut. Il m’a repris avec fermeté dans ses bras, en déposant un léger baiser sur mon front puis s’en ai allé. J’ai alors envoyé un baiser de ma main à son encontre à travers la porte vitrée mais il était déjà parti. J’acceptais la séparation momentanée. J’ai réalisé qu’il avait emporté avec lui la petite fameuse clé. J’ai commencé à paniquer lorsqu’il est arrivé ostensiblement l’air troublé pour me la rapporter. Notre réunion lui avait inhibé toute maîtrise de ses émotions. Lors de ce parloir, le temps m’a paru comme suspendu.
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Cet électrochoc a contribué à atténuer mes interrogations quant à la nature de ses intentions passées envers moi.
J’ai compris à la fin de ce brève échange avec lui qu’il n’y avait aucun fautif. Finalement, nous avons juste été deux adolescents à la découverte des premiers émois amoureux. Dans cette histoire sentimentale, nous avons été deux à souffrir. J’espérais simplement qu’à la suite de cet interlude entre nous deux, il allait lui aussi pardonner la jeune femme immature que j’avais été. J’ai été très jalouse de ses femmes qui ont pu partager du temps avec lui car jusqu’à maintenant la vie ne m’avait offert qu’une demi-journée en sa compagnie. Finalement ce sont les épreuves de la vie qui nous ont rapprochés de nouveau. Il va sortir de prison incessamment sous peu et notre histoire d’amour va enfin pouvoir enluminer nos vies. Nous avons prévu de poursuivre notre vie ensemble quoi qu’il arrive…
Pendant de nombreuses années, j’ai sauvegardé ce lien affectif très ambigu avec lui en pensant être trop faible.
Je me rends compte dorénavant que c’est tout le contraire. J’ai préservé cette attache pour pouvoir accéder à une meilleure évolution de mon être. Aujourd’hui, je le remercie d’avoir provoqué l’extension des fêlures présente en moi. A son échelle humaine, il a réussi a opéré un changement radical dans ma vision de ces événements. Il est une personne chère à mon cœur. Je n’ai plus peur de l’aimer inconditionnellement car il est une partie de moi au masculin. Il est ma flamme jumelle.
Marie