Le regardant droit dans les yeux, elle lui dit ces quelques mots :
« Je crois que t’aimer a été la plus grande maladresse que j’ai commise.
T’aimer comme je le fais me trouble et me déstabilise. Je suis devenue aveugle du mal. Je n’ai plus d’odorat pour sentir ces jolies fleurs, non, je n’ai retenu que ton parfum dont je suis éperdument folle. Je n’ai plus aucune mémoire puisque tu as encombré le reste de place qu’il restait dans mon tiroir à souvenirs. Je suis devenue malade, cela par faute. J’ai le syndrome de « toi ». Puisque je suis malade de toi. Cette maladie est périlleuse et redoutable. Je serais prête à m’aventurer au beau milieu de nulle part, parée à me risquer dans les coins les plus ténébreux. Perdre ma vie s’il le fallait pour toi, l’homme si vulnérable et passionnant que tu es. »
Il l’admire parler, prend sa main et lui répond cette courte phrase :
« Mais regrettes-tu de m’aimer ? »
« Oui, je le regrette ! Souvent, j’aimerais te détester comme je hais mes ennemies seulement je n’y parviens pas. J’en suis incapable !» Le sourire de son bien-aimé se lève au fur et à mesure qu’elle parle, il est conscient de l’amour qu’elle éprouve.
Elle baisse la tête et reprend.
«Je suis bien trop faible pour combattre ma faiblesse, celle qui est de te chérir. Si on te retirait de moi, je ne serais plus moi, mais un vulgaire corps dénué de sens et de sentiments.»