Même si ça fait mal, je ne vais pas te tendre la main, ni t’envoyer un sms en te disant « salut », juste parce qu’on est dimanche à 14h et que tu es apparu dans mon esprit. Non, même si ça fait mal, j’ai décidé de passer à autre chose.
Même si ça fait mal, je n’irai pas sur ton Instagram pour liker toutes tes vieilles photos quand j’aurai un peu trop bu. Je n’aurai plus peur que tu m’oublies en ne voyant plus mon nom s’afficher.
Même si ça fait mal, je ne t’évoquerai plus chez mes amis. Non pas parce que j’ai honte de penser à toi dans des lieux publics, mais parce que je sais que la simple mention de ton nom me ramènera à tous nos souvenirs.
Même si ça fait mal, j’ai décidé de passer à autre chose
Même si ça fait mal, je ne me plaindrai pas que tu n’aies pas pensé à me souhaiter mon anniversaire.
Même si ça fait mal, je bloquerai ton numéro aussi longtemps qu’il le faudra. Cela m’empêchera d’espérer que ton nom clignote sur mon écran à tout moment et de passer mes journées à regarder mon fond d’écran. Bien sûr, je l’ai effacé tellement de fois ton numéro, que j’ai fini par le connaître par coeur. C’est fou comme ces sept petits chiffres me hantent. Parfois, j’effleure les touches de ces sept numéro et je les retire car je sais qu’en les composant, j’anéantirai tous mes progrès.
Même si ça fait mal, j’arrêterai de te maudire pour le partenaire que tu n’as jamais été prêt à être pour moi. Je me dirai que certaines personnes ne sont que des ponts permettant de passer de l’autre côté, là où se trouve LA bonne personne. J’essayerai de me convaincre que tu as été un pont pour moi.
Même si ça fait mal, je ne me punirai pas pour t’avoir dit trop tôt que je t’aimais. Même si ça fait mal, j’arrêterai de t’envoyer les chansons qui me font penser à toi, à nous, en espérant que tu saisisses le message subliminal qui s’y glisse.
Même si ça fait mal, j’attends avec impatience le jour où nous serons tous les deux heureux.
Et ce, même si notre bonheur n’est pas accessible ensemble. Et tant pis si tu le trouves avant moi. Je sais que si ça arrive, je me poserai mille questions et que ça me blessera terriblement, peut-être que j’en viendrai à espérer que lorsque j’aurai moi aussi trouvé l’amour, tu me regretteras…
Même si ça fait mal, je sais que nous avons été l’un pour l’autre quelqu’un de spécial et d’important dans nos vies respectives. Je sais que nous ne nous sommes pas rencontrés par hasard, que cette folie avait un but. Et je sais aussi que mes jours remplis de larmes ne sont pas terminés, mais comme toute autre maladie, il faut parfois juste transpirer tout le poison pour être guéri.
Même si ça fait mal, je vais m’accorder du temps pour faire mon deuil
Après tout, ce n’est pas si anodin d’être en deuil de son passé amoureux, de son présent et du futur que l’on s’était imaginé. Ce n’est pas simple de faire le deuil de la mort de celui que je pensais que tu étais, la mort de la personne que je pensais être et de celle que j’étais lorsque nous étions ensemble. La mort de tes caresses, de ta voix, de ton odeur, de ta peau, de ton rire. Mais je sais que ce deuil prendra fin et que les tempêtes ne durent pas indéfiniment. La vie continue, même si c’est sans toi.
Même si ça fait mal, j’ai accepté d’être seul.e depuis plus longtemps que je ne l’avais cru. Et, même si ça fait mal, j’ai cessé d’essayer de terminer une histoire dont j’écrirais encore des chapitres seule.
Parce qu’un jour, tout ça ne me fera plus mal
Un jour, un dimanche, je me précipiterai pour aller déjeuner avec mes copines et l’une d’elles m’appellera parce que je serai en retard, elle me criera « il est 14h !! » et je resterai immobile quelques secondes avec mon mascara entre les doigts, et j’éclaterai de rire. Parce que je n’aurai plus mal. Je rirai si fort que j’en pleurerai et que mon amie me demandera ce qu’il se passe. Et je lui répondrai : « on est enfin dimanche à 14h ».