Je suis une fan inconditionnelle de Sandrine Collette. Découverte grâce à son roman Juste après la vague qui m’avait complètement bouleversée, j’ai poursuivi avec Des noeuds d’acier, Six fourmis blanches puis avec Et toujours des forêts avec lequel j’avais un peu moins accroché. C’est donc avec entrain que j’ai commencé ce dernier roman : On était des loups.
On était des loups : Résumé de la 4ème de couverture
Ce soir-là, quand Liam rentre des forêts montagneuses où il est parti chasser, il devine aussitôt qu’il s’est passé quelque chose. Son petit garçon de cinq ans, Aru, ne l’attend pas devant la maison. Dans la cour, il découvre les empreintes d’un ours. À côté, sous le corps inerte de sa femme, il trouve son fils. Vivant. Au milieu de son existence qui s’effondre, Liam a une certitude. Ce monde sauvage n’est pas fait pour un enfant. Décidé à confier son fils à d’autres que lui, il prépare un long voyage au rythme du pas des chevaux. Mais dans ces profondeurs, nul ne sait ce qui peut advenir. Encore moins un homme fou de rage et de douleur accompagné d’un enfant terrifié.
On était des loups : Mon avis
L’histoire
« On était des loups » est un roman captivant écrit par Sandrine Collette, une auteure française renommée pour ses histoires sombres et puissantes. Ce livre nous plonge dans un récit intense et sauvage, explorant l’amour paternel dans ses pulsions les plus animales, et les instincts primaires qui peuvent émerger lorsque nous sommes confrontés à des situations extrêmes.
Après une enfance difficile, Liam a décidé de partir vivre reclus dans la montagne, vivant de la chasse. Sa compagne, Ava, qui a accepté de le suivre dans ces lieux isolées, lui donne un fils, Aru. Ce dernier a 5 ans quand Liam rentre d’une traque et découvre que sa femme a été tuée par un ours et que son petit garçon est vivant, caché sous elle.
Pour Liam, s’occuper de cet enfant est impossible, impensable. Alors commence un périple. Un périple long et périlleux pour confier Liam à ses oncles et tantes. Mais ce voyage sera surtout l’apprentissage d’un amour paternel à la puissance aussi dévastatrice que réparatrice.
Mon avis
Sandrine Collette est incroyable et manie les personnages d’hommes avec brio ! Sa capacité à se mettre à la place de son personnage est une fois de plus troublante car nous avons profondément la sensation de lire les lignes d’un homme rustre, violent, sauvage, bien plus proche de la bête que de l’homme.
Une écriture prodigieuse, un style incomparable, une imagination incroyable, des émotions absolument intenses !
Une interrogation sur la place de l’homme dans la nature, et sur la question de la reproductibilité de traumatismes de l’enfance ou la possibilité de dépasser ces expériences violentes et de se construire en tant qu’homme et père bienveillant ?
Un roman coup de poing duquel on ne ressort pas indemne !
Quelques extraits du roman
Un enfant c’est une tâche immense, ça signifie s’occuper de quelqu’un d’autre que soi et je ne suis pas sûr qu’on en soit tous capables.
… c’est la nature qui efface les traces des hommes. C’est comme si elle nous détestait, la nature, et dès qu’on fait quelque chose elle tend à le détruire pour reprendre tout l’espace. On croirait qu’il n’y a pas de place pour elle et nous, il y en a un de trop là-dedans.
Parfois on est mieux avec les gens morts qui nous aimaient qu’avec ceux qui restent et qui ne représentent rien pour nous.