Les poètes anciens, par les fleurs qui se pâment,
Nous avaient mis en garde, arguant que la beauté,
Rose que vainc le temps, devait hélas faner.
Il n’en est point ainsi de la votre, ma Dame.
A l’image de ce splendide oiseau de feu
Qui, chaque fois, renait, toujours plus lumineux,
Vous êtes cette fleur qui s’élève, jolie,
Demain plus douce que vous l’êtes aujourd’hui.
Quand Il nous évoque Montaigu, Capulet,
Qui choisissent, maudits, de mourir pour aimer,
Je ne peux m’incliner devant fin si cruelle.
Car si la mort semble être un long sommeil sans trêve,
Elle reste néanmoins une nuit sans rêve
Quand je ne veux que vivre pour femme si belle.