« Pourquoi reviens-tu ? » Texte de Hocine après que son ex a repris contact

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait pouvoir écrire... Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la lettre parfaite:

Voici encore un magnifique texte de Hocine. Pour lire les autres, voici les liens :

Ce texte est important pour moi. Il est la représentation de ma colère passive et furtive de celle que je pensais avoir été Ma Femme ; elle m’a contacté pour me revoir et il en découle le texte que je vous joins. D’une certaine manière ça me libère, d’un autre côté cela engendre des doutes pour lesquels ont ne peut être qu’à l’écoute… Mais je crois au destin, je crois que quand on désire quelque chose profondément, toutes les forces positives de l’univers se mettent eu oeuvre pour accomplir votre désir. C’est ce qu’on appelle sa légende personnelle.

 

Par le trou de la serrure je te voyais comme j’aimais…

Pourquoi reviens-tu ? Pourquoi m’appeler pour prendre de mes nouvelles alors que je suis resté sans des tiennes ?

J’ai été accro de « mon » amour car l’amour est une drogue, une drogue sentimentale qui engendre la dépendance et l’accoutumance ; une drogue aux effets subversifs et addictifs que seul le temps, beaucoup de temps, permet un sevrage presque définitif. Je suis sevré maintenant, tu ne m’auras plus, sais-tu comment j’en suis convaincu ? 

Car, par le trou de la serrure  je t’ai aimé d’un amour pur, mais cet amour je le voyais uniquement par le trou de la serrure. Alors j’ai ouvert la porte pour observer dans sa globalité ce qui restait caché et, découvrir au grand jour ce que je ne voulais pas voir par amour…

Tu réapparais telle une araignée tissant sa toile autour de moi pour de nouveau me piéger ; me parlant de ta petite voix hypnotique tellement agréable, roulant les voyelles en diphtongue pour me permettre de me créer une réalité graphique afin de visualiser tes mots glissant à travers tes lèvres magnifiques… 

Mon Gsm sonne, numéro non enregistré dans mon répertoire, mais je sais qui appelle car ton numéro est gravé dans ma mémoire. J’hésite et décroche. C’est toi ; Je voulais t’entendre, te parler, j’ai beaucoup pensé à toi… Me dis-tu ; me proposant de rester amis et de se voir de façon imprévue. Quel intérêt y gagnerai-je à part celui de me faire retomber dans ton piège ? J’accepte néanmoins de te revoir, par défi, pour être sûr que dans la pratique je serai aussi fort que dans le théorique.

Quelques heures plus tard, tu apparais, tu es splendide, je ne peux pas le contester ; tu me souris, mais mon cœur cette fois-ci n’a pas bondi et je l’en remercie, car je n’aurai pas droit à ces « jeune-homme » qui me pétrifient chaque fois qu’il les fredonne. Je te souris à mon tour, non pas un sourire de retour, mais juste un sourire de fierté pour moi-même me remercier. Tu es apprêtée de la tête aux pieds comme une bonne sucrerie divinement emballée dans un papier irisé, s’offrant devant les yeux d’un gamin qui ne demanderait qu’à la prendre de ses deux mains.

Je te vois venir, je te connais, tu essaies de me séduire. Avec tous ces petits gestes qui font ta féminité tu essaies d’en jouer pour me faire plier. Ton scénario est bien ficelé, mais tu vois, ce film-là, tu me l’as déjà joué et je ne peux nier que tu sois une excellente actrice quand il s’agit de revêtir le costume de la séductrice … J’ai besoin d’aimer et d’être aimée ; Tu me balances ça comme un comment-vas-tu ? Pensant que ça me percutera comme un uppercut, mais c’est sans compter que ma garde, et bien, je l’ai relevée, alors tes attaques ne pourront qu’échouer surtout quand je connais la raison qui t’a fait me quitter. Au fait, comment vas-tu ? Tu ne me l’as même pas demandé et pourtant je ne suis pas déçu. 

Ding, un message de P’tit sucre, juste une photo envoyée, une photo qui illumine mon regard et tu ne peux pas l’ignorer. Je souris béatement, tu me demandes ce qu’il se passe en m’interrogeant. Je te dis qu’on vient de m’offrir un cadeau ; Et au fait, combien de cadeau m’as-tu offert en 11 années de vie commune ? Hum, laisse-moi réfléchir, je compte, oui c’est ça, je sais compter jusqu’à zéro et pour cela je te dis bravo !

Soit, acte deux ! Tu adaptes ton regard avec tes grands yeux, leur donnant cette dimension qui me faisait perdre la raison pour me dire en chuchotant que tu adorais quand je te racontais des histoires en nous endormant. Alors je vais t’en raconter une, très courte, mais je ne suis pas sûr que celle-ci te plaise et je t’assure sincèrement que c’est sans rancunes, ne t’en déplaise…

« Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, je vous présente une femme, une femme briseuse de cœur, une femme non avare de promesses et d’espoir ; pas le sien, mais celui qu’elle laisse entrevoir.  

Cette femme se nourrit de l’amour donné, se nourrit de l’énergie que l’on dépensera à le lui démontrer. Elle vit à travers les yeux des autres pour pouvoir apercevoir sa propre vie, mais pas la vôtre. 

Elle est joyeuse, amusante, aime rire, plaisanter quand elle n’est pas seule. Pour cela, elle a besoin d’être entourée, désirée car sinon elle s’ennuie et se trouve misérable si elle n’est pas appréciée. 

Vous me direz donc, c’est une femme merveilleuse, une femme qui aime la vie et ses joies, nombreuses… Détrompez-vous Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs ! Elle se sert des personnes pour combler un gouffre incommensurable d’affection et d’attention palpables. 

Justement ! Pour ne pas se sentir seule, elle utilisera tous ses atouts pour ressentir cette énergie qui lui manque, cette envie d’amour, cette nécessité d’être aimée. Mais pas par n’importe comment, il lui faut une démonstration sentimentale au moins égale à l’ego qui est le sien, un ego aux dimensions abyssales. 

Un homme, subjugué par tant de beauté, de délicatesse et de féminité, parvint à lui offrir cet amour démesuré. Mais cet homme, se mourrait d’attente et de l’énergie puisait en lui afin d’offrir ce précieux butin. 

Il s’essoufflera face à tant de mépris reçus, de sentiments donnés, jetés comme une bouteille à la mer qui ne trouveraient jamais les mains hasardeuses de celle qu’il a aimée, celle qui comprendrait et lui retournerait, ne serait-ce qu’une attention ou encore le respect d’une parole donnée. 

Cet homme comprit, il ferma au fur et à mesure les barrières de son cœur, même s’il pensait, secrètement que cette histoire de deux êtres était une histoire qui n’avait pas de précédent, hormis celles des légendes qui contaient l’amour maudit de 2 amants. 

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, il faut parfois savoir s’arrêter, ne plus espérer, car il est, de ces histoires, même les plus dramatiques, une fin qu’il faut accepter, une fin que l’on ne pourra modifier, surtout quand cette fin est à pleurer, non pas de tristesse, mais de pitié… » 

Je te regarde, c’est étrange, je ne te vois plus comme je te regardais ; tu es ce que tu es, je n’ai pas à te juger, je n’ai plus à le faire car tu ne le sais pas, si tu le sais, mais ta meilleure copine m’a appelé, pour m’expliquer les raisons de ton évasion précipitée. 48 heures entre l’annonce de ton départ et ton déménagement, comme si cela avait été planifié ; non pas comme un coup de balai, mais comme un coup d’aspirateur de printemps.

Alors j’ai envie de te dire que je ne puis accepter de savoir que si j’avais encore des millions maintenant, tu serais restée, je ne puis accepter que tu sois partie pour te sauver. Je ne puis accepter ce que tu es devenue pour parader. D’ailleurs tu le précises en cet instant, en pensant que ce serait un compliment « Si tu étais resté riche, tu aurais été mon homme parfait, mon prince charmant…», euh je dois sourire de gratitude, je dois m’agenouiller et t’embrasser les pieds ou dois-je simplement te mépriser ? Comme dirait une grande philosophe de notre siècle, « Allô, quoi ! », je n’y crois pas. Et au fait, pour toi, prince charmant ne rime pas avec aimant, mais avec argent !

Tu t’excuses de m’avoir fait autant de mal. Tu sais que je sais compter jusqu’à zéro, mais tu ne sais peut-être pas que je suis capable de compter jusqu’à deux. Deux, le nombre de fois où tu t’es excusée en 11 années, même quand tu avais tort, me persuadant que c’était de ma faute pour que je m’excuse pour toi en étant certain que le tort venait de moi ! Tu es un poisson pilote, naviguant dans l’onde proue générée, prête à déserter quand tu vois le filet arriver afin de te coller à un autre requin qui te permettra de conjuguer Etre avec Avoir pour satisfaire tes espoirs. Je revois défiler devant mes yeux toutes ces années comme une mort annoncée, mais ce que je vois est juste un comment, comment ai-je fait pour accepter tout ce que tu m’as fait endurer. J’ai maigri oui, mais pas de faim, pas d’appétit coupé, mais de toutes les larmes que mon corps pouvait verser. Justement tu as maigri aussi, je te le fais remarquer, tu me réponds que tu n’aies plus nourrie, que je ne suis plus là pour te préparer tes petits plats préférés. Bien tenté, mais maintenant je connais tous tes petits secrets. 

J’ai envie de te dire que j’avais la plus belle et la plus précieuse chose à t’offrir, je pensais que tu m’aimais, mais en fait j’avais tellement d’amour pour toi que je me renvoyais mon propre amour d’une manière désespérée. Tu peux vouloir posséder tout l’argent de cette terre, mais il y a une chose que tu ne pourras jamais acheter et tu le sais.

Tu es et seras toujours incapable d’aimer une autre personne que toi-même et cet immense amour que j’ai en moi, je me dois de l’offrir à une autre femme qui le méritera et l’acceptera ; cette femme je l’ai trouvée. Va, fais ce qui te parait juste et bien pour toi, je serai toujours là pour t’aider, mais je ne serai plus au garde à vous pour t’aimer. L’amour est un échange réciproque qui apporte de la joie, mais, s’il est à sens unique il devient une arme destructrice qui inflige une peine dévastatrice. Un boomerang lancé qui te revient en pleine gueule s’il est mal réceptionné. 

Tu m’as quitté pour plus d’argent, juste de l’argent en te retrouvant dans les bras d’un homme répugnant qui achète ta compagnie en échange de cadeaux luxueux pour satisfaire ta mégalomanie. Tu es fière de m’annoncer que tu roules en voiture de luxe, payée par cet homme pour lequel tu n’as aucuns sentiments, que cela est un accord entre vous, un deal partagé… Mais là, la gifle tombe, elle te percute de plein fouet quand je te dis ce que la prostitution passive signifiait. Je suis désolé de te l’apprendre, mais malheureusement tu es devenue une p*te !

Tu as troqué 11 années de passion, de respect, de fidélité pour ça ! Tu m’as laissé dans un désarroi total avec mes rêves brisés quand tu es partie et maintenant avec ce que j’apprends tu me laisses avec 11 années de vie volées, un quart de mon existence que j’ai vécu dans l’ignorance ! Es-tu bien la femme que j’ai aimée ? C’est impossible je n’ai pas pu être aussi aveugle, je vais me réveiller pincez-moi s’il vous plait ! Qu’ai-je fait dans mes vies antérieures pour mériter ça ? Suis-je puni pour des fautes commises ? Mais le pire c’est que je ne t’en veux pas car comme tu me le dis, tu es une incomprise…

Je t’ai donné de l’amour avec patience, dorénavant je te donnerai de l’indifférence. Je ne vois plus en toi cette beauté qui se dégageait, le filtre s’est estompé et s’efface pour disparaître et faire apparaître ta vraie personnalité.

Je ne sais pas qui est le plus à plaindre, toi ou moi, mais ici et maintenant, j’ai pitié, pitié de moi ; alors rends-toi service et rends-moi service, quitte tout ça, pas pour moi, mais pour toi. Regagne ta dignité, regagne le respect des personnes qui t’ont aimée, regagne ton estime, regagne l’amitié de ta meilleure copine.

On dit que l’amour est aveugle, c’est vrai, grâce à l’être aimé on peut le toucher. On dit que l’amour rend aveugle, c’est vrai, à cause de lui on vit les yeux fermés. Pascal a dit que le cœur a ses raisons que la raison ne connait point, je te dis que ma raison a ses raisons que mon cœur a enseveli dans son plus sombre recoin. Car vois-tu, mon cœur est partagé en deux versants, l’un ensoleillé, l’autre sombre et froid, un cimetière ou je t’ai réservé le plus grand tombeau, sur lequel je n’irai plus me recueillir et encore moins prier pour te voir revenir. 

Car, par le trou de la serrure  je t’ai aimé d’un amour pur, mais cet amour je le voyais uniquement par le trou de la serrure. Alors j’ai fermé la porte pour enterrer dans sa globalité ce qui est apparu caché, pour effacer au grand jour ce que je voulais voir par amour…

Je te laisse partir, tu marches devant moi pour t’arrêter et te retourner afin de voir si je t’observais ; malheureusement pour toi, tu t’aperçois que j’ai la tête baissée, pas par crainte de ta démarche de déesse, mais simplement que te voir marcher ne m’apporte plus aucune ivresse. Tu commences à comprendre que je ne serai plus celui qui t’aimait ; Je le vois dans ton regard et je ne sais pas comment te dire au revoir, alors je te fais juste un signe de tête, je referme la porte et je m’apprête.

Je m’apprête à retrouver P’tit sucre, celle qui a su de mon petit cœur de papier déchiré, en recoller chaque morceau décollés, pour y écrire une nouvelle histoire ; une histoire que j’ai envie de lire, vivre et apprécier. 

Ding, message de K. Tu viens juste de partir et tu es déjà en train de m’écrire « Je me sens malheureuse, je vais changer… ». J’ai envie de te répondre que l’on récolte ce que l’on a semé, mais préfère repenser à ce proverbe Africain : « Tu peux me dire que la fin du monde est proche, je te croirais. Tu peux me dire qu’une personne a changé, je te rirais au nez».

Je ne réponds pas parce que tu ne changeras pas, car par le trou de la serrure, j’ai ouvert les yeux et vu qui tu étais…

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