Si être père ou mère est une chance, un cadeau, le rôle de parent peut aussi être difficile à gérer dans la vie. A différentes étapes de la vie de son enfant, pour plusieurs raisons, l’amour inconditionnel, maternel ou paternel, peut se confronter à des obstacles. Et c’est là que le problème d’autorité parentale prend tout son sens. Peur de mal faire, de trop faire ou pas assez, d’être laxiste ou au contraire trop sévère. Il n’est pas rare de douter, de se tromper. En effet, être parent c’est se remettre en question sans cesse. Si c’est une bonne chose en soi, il ne faut pas oublier pour autant que ce rapport d’autorité est normal et nécessaire. Il est même sain. En tant que parent, adulte référent, c’est à vous de donner l’exemple mais aussi de faire preuve de fermeté. Sinon la relation parent/enfant est vouée à l’échec et votre enfant ne vous prendra pas au sérieux. Comment faire ? Problème d’autorité parentale : voici pourquoi votre enfant ne vous prend pas au sérieux. Ces conseils vous aideront.
Problème d’autorité parentale : voici pourquoi votre enfant ne vous prend pas au sérieux
L’autorité au centre de la relation parent/enfant ?
Les parents permettent parfois à leurs enfants de prendre le dessus sur eux par peur, laxisme, manque d’autorité ou parce qu’ils confondent autonomie et « prise de pouvoir ».
Qui n’a jamais entendu parler de la posture de l’enfant roi, de ces enfants tyrans qui mènent leurs parents par le bout du nez ?
Il y a en effet une grosse différence entre encourager l’indépendance d’un enfant et lui laisser le pouvoir. Il y a là une barrière à ne pas franchir.
Encourager un enfant à être indépendant, c’est l’aider à apprendre de façon autonome et à réussir.
Mais donner autorité à l’enfant sur les parents, c’est renverser l’ordre naturel, ce qui remet en cause l’autorité parentale et surtout met l’enfant en danger.
En effet, un enfant n’a pas vocation à prendre des décisions à la place des adultes, il n’est donc pas sain pour les enfants d’avoir autorité sur leurs parents.
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Problème d’autorité parentale : trouver la bonne posture
Avoir de l’autorité sur son enfant ne signifie pas devenir un « tyran » à son tour pour autant ou être un mauvais parent. Aujourd’hui, de nombreux parents sont confrontés à ce problème de manque d’autorité. Faces à des enfants qui veulent être autonomes de plus en plus tôt, qui confondent confiance en soi et insolence, certains parents se retrouvent désemparés et ne savent pas comment réagir pour faire se faire respecter.
Le juste milieu se trouve dans une bonne communication parent/enfant.
Être trop strict et autoritaire, c’est s’exposer à une rupture totale de communication avec son enfant. En revanche, être un parent trop laxiste, de type « copain » ne permet pas de fixer les limites, surtout quand l’enfant tente à tout prix de les franchir.
Les enfants font des bêtises et transgressent les règles ; cela fait partie de leur apprentissage normal. Ce qui ne l’est plus, c’est lorsque ces comportements se multiplient et remettent en cause l’autorité des parents.
L’autorité parentale doit être basée sur l’amour, la bienveillance, le respect et la communication. Mais aussi sur le respect de certaines règles de vie et de comportement afin que la famille vive harmonieusement, et que l’enfant évolue sainement dans et en dehors de son foyer.
Comment faire pour remettre l’autorité parentale au cœur de sa vie de famille afin d’être pris au sérieux par son enfant ? Pour conserver ou retrouver sa posture de parent ?
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La suite de cet article va vous lister ce qu’il NE FAUT SURTOUT PAS/PLUS FAIRE afin de retrouver la sérénité chez vous !
Problème d’autorité parentale : pourquoi votre enfant ne vous prend pas au sérieux ?
Problème d’autorité parentale : les choses à ne pas faire !
#1 Tolérer la paresse
Petit, votre enfant joue et va donc salir ou mettre du désordre. Plus grand, il laisse traîner ses affaires, on le suit à la trace dans la maison. Si à chaque fois, papa et/ou maman rangent, lavent, ramassent, retrouvent ce qui est perdu, préparent tout à l’avance, pourquoi l’enfant le ferait ? Les « corvées » s’appliquent évidemment en fonction de l’âge. Mais il est important que votre enfant sache qu’il doit participer à la vie de la maison. Si depuis toujours vous faites tout à sa place, pourquoi vous aiderait-il subitement ? Rien n’est perdu, il est toujours temps d’instaurer de nouvelles règles. Le tout, c’est de les suivre !
#2 Accepter l’insolence et l’irrespect
Un enfant teste, essaie, et peut en devenir vite irrespectueux et insolent. A vous de fixer les limites pour que l’insolence ne devienne pas le mode de communication de votre enfant avec vous. Lorsque vous ignorez le manque de respect d’un enfant, vous lui donnez la permission de bafouer votre autorité parentale allègrement. Tout simplement.
#3 Céder au moindre caprice
Le mot caprice est lié à l’enfance. Beaucoup d’enfants petits font des caprices. Pour tout et n’importe quoi. Mais en grandissant, les caprices peuvent devenir plus importants et rendre la vie impossible. Si rien n’est fait à temps, ou plutôt si vous dites oui à tout, tout le temps, alors il sait qu’il aura ce qu’il veut quand il veut. Et donc il ne vous prendra jamais au sérieux. L’incapacité ou le refus à agir en tant que parent, à assumer son rôle d’autorité ne permet pas d’appliquer les conséquences d’un mauvais comportement. L’enfant se dit donc qu’il peut continuer, vous direz toujours oui.
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#4 Permettre la négociation pour tout
La négociation qu’on appelle aussi obéissance tardive est une réaction quasi naturelle chez la plupart des enfants. Qui ne tente rien n’a rien après tout ! Le problème c’est quand cela devient permanent et qu’ils ont compris qu’ils peuvent vous avoir à l’usure. Ne permettez pas la négociation à tout va sinon vous n’allez plus vous en sortir. Les fameux « dès que j’ai fini le jeu / l’épisode / le chapitre » ou « je le ferai plus tard / demain » ne sont à tolérer qu’avec parcimonie si c’est vous qui prenez la décision finale. Si, en revanche, c’est l’enfant qui décide des conditions dans lesquelles il va faire quelque chose, cela signifie qu’il reprend l’autorité des parents.
#5 Céder au chantage affectif
Il pleure, et vous craquez ? Rassurez-vous, ça arrive à tous les parents et heureusement ! Vous avez un cœur et vous aimez votre enfant ! Le souci c’est quand les pleurs sont en fait des pleurnicheries, des larmes de crocodile, un moyen de vous avoir tout simplement ! Cela se transforme alors en chantage affectif. C’est évidemment difficile de leur dire non quand ils sont tristes, mais vous savez ce qui est bon pour eux et céder au chantage affectif n’est pas la solution. Dire oui à tout juste pour que l’enfant ne pleure pas n’est pas une excuse. La seule façon de s’assurer que votre enfant ne pleure jamais serait de satisfaire tous ses désirs. Cela fait de vous un serviteur, pas un parent. De plus, ne jamais laisser un enfant pleurer n’est pas bon pour lui car cela l’empêche de ressentir les émotions auxquelles il doit ou devra faire face.
#6 N’avoir aucune persévérance
Vous faites preuve d’autorité, le disputez, le punissez mais au bout de 5 minutes vous craquez ? Votre autorité ne se conjugue qu’au conditionnel et vous ne tenez pas une punition ? N’avoir aucune persévérance dans son schéma d’autorité parentale est une des raisons principales pour lesquelles votre enfant ne vous prend pas au sérieux. S’il sait que vous parlez pour rien, que vous le menacez toujours de la même punition mais qu’il ne se passe rien, alors votre autorité n’existe pas. Il n’y a pas besoin de punir pour chaque bêtise ou manquement. Au lieu de cela, lorsque vous appliquez un ordre ou une punition, assurez-vous que ce soit logique et approprié au comportement. Cela vous aidera à tenir votre parole.
#7 Ne jamais dire NON
Il n’est pas sain pour les enfants d’avoir tout ce qu’ils veulent. En tant que parent, vous devez accepter que les enfants doivent parfois connaître la frustration pour apprendre des leçons de vie importantes. C’est votre travail de parent de les guider et vous ne pouvez pas le faire si ce sont les enfants qui ont l’autorité dans votre relation.
Et pour cela, le NON tient une place importante. Il résume en quelque sorte à lui seul les principes d’autorité parentale vus depuis le début. Dire non, c’est affirmer son autorité quand cela est nécessaire et s’y tenir sans flancher. Cela ne veut pas dire ne plus communiquer. Mais si votre enfant n’a jamais entendu un non de votre bouche « non, tu ne fais pas ça, non tu n’as pas le droit, non c’est interdit/dangereux », alors peu importe ce que vous direz, il trouvera toujours une porte de sortie pour faire ce qu’il veut et remettre en question votre autorité parentale.