Wild avec Reese Witherspoon, Gaby Hoffmann, Laura Dern, 2014
SYNOPSIS
Après sept ans de mariage et un divorce difficile, après avoir vu sa vie se déliter, après avoir vu souffrir et mourir sa mère, Cheryl Strayed prend une décision radicale : elle tourne le dos à son passé et, sans aucune expérience, se lance dans un périple en solitaire, dans l’une des randonnées les plus longues et les plus difficiles du monde : le « Pacific Crest Trail » (PCT), le « Chemin des crêtes du Pacifique », qui va de la frontière du Mexique à celle du Canada, sur la côte ouest des Etats-Unis, dans des paysages abrupts, sauvages et variés. Elle marchera pendant trois mois, parcourant environ 1 700 kilomètres sur les 4 000 du PCT total. Avec pour seule compagnie le souvenir de sa mère disparue, elle décide de se lancer dans cette aventure qui durera 94 jours, affrontant ses plus grandes peurs, ses limites, frôlant parfois la folie avant de découvrir sa force.
REPLIQUES CULTES
« J’ai marché, marché, l’esprit en mode primal, vide de toute pensée à l’exception d’une seule : aller de l’avant. J’ai continué jusqu’à ce que mon corps se rebelle et que je ne puisse plus mettre un pied devant l’autre. Alors j’ai couru. »
« Le chemin m’avait appris l’humilité. »
« Pour moi, la solitude avait toujours été un lieu plus qu’un sentiment, une petite pièce dans laquelle je pouvais me réfugier pour être moi-même. »
« Si c’est au-dessus de tes forces, dépasse-toi. » Emily Dickinson
MON AVIS
Inspiré d’une histoire vraie, raconté dans un best-seller From Lost to Found on the Pacific Crest Trail en 2012, ce Into the Wild au féminin nous entraîne dans un road-trip introspectif dans lequel Reese Witherspoon, nommée aux Oscars 2015, est rayonnante et nous montre l’étendue de son talent en portant à elle seule le film sur ses épaules, tel ce sac à dos, compagnon de route de son voyage intérieur. Le film alterne les scènes de marche et les flashbacks, qui expliquent pourquoi et comment Cheryl Strayed en est arrivée là.
« Ces 94 jours sur le PCT ont été très durs physiquement, mais ils ont aussi été pour moi un éveil spirituel. Comme pour beaucoup de gens, la nature a été ma planche de salut. J’ai entrepris de parcourir le PCT alors que j’étais perdue et désespérée, incapable de faire un pas de plus. D’une certaine façon, j’ai littéralement réappris à mettre un pied devant l’autre pour avancer », explique la vraie Cheryl Strayed, qui a collaboré à l’adaptation de son livre au cinéma.
Ce défi personnel s’apparente à un chemin de croix qui ne pourra se faire sans douleur afin d’accéder à l’acceptation de soi et à la plénitude. L’expédition est puissante et magnifique. Les scènes sont tournées avec une caméra intrusive et expressive qui nous rend le témoin privilégié de cette expédition salvatrice. Plus que tout, Cheryl est en quête de rédemption.