En ce samedi d’Août rien ne semblait avoir changé. Les restaurants étaient remplis, les cinémas bondés. Les parcs abondaient de jeunes filles en fleur et le soleil remplissait les cœurs. La vie suivait son cours tandis que celle de Lou venait de s’écrouler. Elle l’avait fait. Elle avait enfin eu le courage d’affronter sa plus grande peur. Le quitter.
Le quitter parce qu’elle n’avait plus la force de lutter. Le quitter parce qu’il ne l’aimait plus depuis longtemps. Le quitter parce que ses yeux ne la dévoraient plus, parce qu’elle était devenue une habitude, une infime partie du quotidien, un rayon lumineux à ses heures perdues. C’était fini. Pas pour quelques heures, pas pour quelques jours. Elle n’avait pas souhaité une pause, un espoir dans la reconstruction d’un avenir possible. Non. Elle avait coupé le fil. Pour de bon.
Et en parcourant les rues de Paris, le cœur à vif et les yeux troubles, elle se rendait bien compte que rien n’avait changé. Si sa vie venait de s’écrouler, de s’achever d’un coup, celle des autres se poursuivait doucement, sans aucune interruption. Elle aurait voulu cogner à toutes les portes, appuyer sur les sonnettes des immeubles, hurler qu’elle l’avait fait. Elle aurait voulu crier au secours, demander de l’aide, n’importe laquelle. Une épaule sur laquelle pleurer, une oreille pour l’écouter, un cœur pour la comprendre. Elle aurait voulu qu’on l’entende, qu’on perçoive son cri silencieux. Elle aurait voulu leur dire qu’elle avait envie de mourir, qu’elle avait besoin d’aide, vraiment. Mais elle était immobile, paralysée. Elle n’était plus capable de rien.
Allongée sur son canapé, celui qu’ils avaient acheté ensemble, celui qu’ils aimaient tant, elle regardait les nuages. Eux aussi poursuivaient leur trajectoire. Eux non plus ne s’arrêtaient pas devant sa fenêtre. Elle fumait sa trentième cigarette, avec dégoût. Se détruire à petit feu. Elle regardait son portable tous les quarts d’heure, comme s’il allait revenir, changé, aimant. Mais rien, l’écran était vide, comme elle. Même plus de photo en arrière plan. Rien. Elle le savait, c’était fini, terminé, plié, balayé. Elle le savait mais ne voulait y penser. Comment allait-elle s’en sortir ? Seule. Le cœur mort et méprisant.
j’ai déjà vecu ça et cest terrible onn a l’impression que le monde sécroule et quon ne pourra jamais surmonter ça. Et au final au bout dun certain temps on s’en remet doucement…
La chute est rapide, les blessures longues à cicatriser mais il y a toujours de la lumière au bout du tunnel…
(Cette histoire m’est arrivée il y a 3 semaines…)
Oui Justine et heureusement 🙂
Le temps fait bien les choses même si la douleur est bien réelle sur le moment!
Je connais ça suis en plein dedans ????????
Je suis de dans cette situation, j’ai l’impression de ne pas pouvoir surmonter. Vraiment trop dur.