Six fourmis blanches est le troisième roman de Sandrine Collette que je dévore d’une traite ! Après Juste après la vague et Des noeuds d’acier, je n’ai encore jamais été déçue par cette auteure qui manie avec brio l’art du suspense.
Six fourmis blanches de Sandrine Collette : Résumé
Le mal rôde depuis toujours dans ces montagnes maudites. Parviendront-ils à lui échapper ? Dressé sur un sommet aride et glacé, un homme à la haute stature s’apprête pour la cérémonie du sacrifice. Très loin au-dessous de lui, le village entier retient son souffle en le contemplant. À des kilomètres de là, partie pour trois jours de trek intense, Lou contemple les silhouettes qui marchent devant elle, ployées par l’effort. Leur cordée a l’air si fragile dans ce paysage vertigineux. On dirait six fourmis blanches… Lou l’ignore encore, mais dès demain ils ne seront plus que cinq. Égarés dans une effroyable tempête, terrifiés par la mort de leur compagnon, c’est pour leur propre survie qu’ils vont devoir lutter.
Six fourmis blanches de Sandrine Collette : Mon avis
Imaginez un peu : vous gagnez un concours et remportez un trek de trois jours dans les splendides montagnes enneigées d’Albanie avec votre chéri(e) et 4 autres personnes. Imaginez un peu la joie du départ avec vos joyeux compagnons… Joie de courte durée !
J’avais adoré Des noeuds d’acier et son huis-clos (un homme enfermé dans une cave). Ici, même si le décor est nettement différent, je trouve qu’on se retrouve encore dans un huis-clos : les randonneurs étant prisonniers de la montagne et sans repères.
Ce roman est époustoufflant, la tension monte de chapitre en chapitre. Nous alternons entre la vision de Mathias (sacrificateur) et Lou (qui a gagné le concours) et si leur périple commence joyeusement et presque de façon désinvolte, très vite nous sommes plongés dans une ambiance à la Agatha Christie.
On pourrait dire que la montagne est un personnage à part entière dans cette véritable chasse à l’homme. Car oui, Mathias est traqué par des hommes de la mafia qui veulent sa tête après qu’il a tué l’un d’entre eux.
C’est le genre de roman qu’on ne peut plus lâcher une fois commencé. La tension monte, le coeur palpite, on a envie de comprendre comment ? Pourquoi ? On se pose 1000 questions et l’on n’est pas déçu des explications !
Je n’en dis pas plus car il serait dommage de spoiler un roman si prenant !
En résumé, j’ai adoré !
Six fourmis blanches de Sandrine Collette : extrait
Quelle horrible impression, celle de nos propres limites: jamais, dans la vie ordinaire, nous n’avons besoin d’aller aux frontières de ce dont nous sommes capables, à l’extrême de nos forces. Le sentiment d’arriver au bout nous est étranger. Nous nous croyons invincibles, quand nous n’avons simplement pas à utiliser nos réserves. Nous sommes des protégés, des assistés qui s’ignorent. Des faibles. (..) Devant l’immensité des éléments, dans des situations extrêmes, nous ne sommes plus rien.