Vous êtes à la recherche d’un peu de poésie et de délicatesse dans ce monde de brute ? Ne cherchez plus, le court-métrage “Paperman” va se charger de répondre à vos envies de lyrisme. Ce film d’animation muet et poétique réalisé par John Kars nous raconte l’histoire d’une rencontre fortuite qui va décider du destin de deux êtres. L’histoire est belle, et pleine d’émotions, on y passe de l’amour à la déception, des attentes à la frustration, de la fantaisie à la romance en à peine 7 minutes. Touchant et divertissant.
La petite histoire
Manhattan, années 1950, un homme, employé de bureau morne et solitaire, tombe sous le charme d’une élégante jeune femme croisée brièvement sur le quai du métro. Résigné à ne plus jamais pouvoir la revoir, il s’aperçoit que par chance, la demoiselle travaille dans l’immeuble voisin du sien. S’engage alors une course contre la montre pour attirer son attention…
On vous laisse découvrir le court-métrage
Paperman, de John Kahrs
Pour aller un peu plus loin
Le réalisateur de ce court-métrage n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il travaille en tant qu’animateur pour Pixar depuis 1998, et qu’il a travaillé sur de nombreux projets parmi lesquels on trouve : Les indestructibles, Ratatouille, Raiponce ou encore la Reine des neiges ! Pour préserver au mieux l’atmosphère poétique de son oeuvre, John Kars a privilégié l’usage d’une technique qui associe dessin à la main et animation par ordinateur.
Récompensé par l’Oscar du Meilleur court métrage d’animation, le film a pour particularité d’être totalement en noir et blanc, ou presque, puisqu’on peut y trouver une troisième nuance ; le rouge. On la retrouve par le biais des lèvres de la jeune femme, et des marques que celles-ci ont laissé sur le formulaire du jeune homme. Couleur évocatrice par excellence, le réalisateur semble nous dire ici que seul l’amour peut donner des couleurs à l’existence et nous sortir d’un quotidien terne et routinier.
Cet amour vient bouleverser l’existence métro-boulot-dodo, fade et décolorée de cet homme qui n’hésite plus alors à dépasser la peur de son patron, et à plaquer son travail pour se jeter à la poursuite de cette femme. Il fait le choix de s’épanouir vraiment, le choix de tout risquer pour trouver l’amour.
Un court-métrage minimaliste au lyrisme étonnamment profond, Monsieur Kahrs, on en redemande !