En plongeant dans les pages de ‘Tant que le café est encore chaud’ de Toshikazu Kawaguchi, j’ai franchi la porte d’un petit café de Tokyo pas comme les autres. Ce roman, encensé et adoré par un large public à travers le monde, m’a invitée dans un univers où le temps se plie aux règles d’une tasse de café encore fumante.
Résumé du roman Tant que le café est encore chaud
« Tant que le café est encore chaud » de Toshikazu Kawaguchi est un roman introspectif, qui se déroule dans un petit café de Tokyo, le Funiculi Funicula. Ce lieu, à l’ambiance presque mystique, est renommé pour une particularité extraordinaire : il permet à ses visiteurs de voyager dans le temps. Cependant, ce voyage temporel est soumis à des règles strictes : il ne peut pas changer le présent et ne dure que tant que le café reste chaud.
Le roman explore les expériences de quatre femmes qui, pour diverses raisons, décident de tenter ce voyage dans le passé. Chacune d’elles est confrontée à des moments de crise dans leur vie – une rupture amoureuse, la maladie d’Alzheimer d’un mari, la perte d’un être cher, et la maternité. Ces histoires, bien que distinctes, se tissent ensemble pour révéler l’importance du moment présent et la puissance de la résilience face aux épreuves de la vie.
. Un des personnages revit le moment douloureux où son petit ami l’a quittée, tandis qu’une autre parle à son mari avant que la maladie ne rende leurs conversations impossibles. Une sœur a l’occasion de s’adresser une dernière fois à sa sœur défunte, et une future maman rencontre son enfant à naître.
Le café, dirigé par Kazu et Nagare, est un lieu chargé de mystère et de nostalgie. Kei, l’épouse fragile de Nagare, contribue aussi à l’ambiance unique de ce café. Le roman se déroule dans une atmosphère presque hors du temps, où les répétitions des règles et le rythme lent contribuent à créer une expérience de lecture contemplative et méditative.
Chaque chapitre du livre est un conte en soi, révélant des aspects de la condition humaine, de la douleur et du bonheur, des regrets et de l’acceptation. L’expérience de retourner dans le passé, bien que ne changeant pas le présent, apporte néanmoins une paix intérieure et une nouvelle compréhension de la vie à ces femmes.
« Tant que le café est encore chaud » est un roman qui invite à la réflexion, un hommage à la littérature japonaise et à sa capacité à capturer l’essence de la vie dans un récit à la fois simple et profond.
Mon avis sur Tant que le café est encore chaud
Mes sentiments sont très mitigés à propos de « tant que le café est encore chaud« . Je trouve l’idée de base brillante et je suis tombée sous le charme de l’ambiance et du décor de ce petit café à Tokyo. L’idée d’un voyage dans le temps limité par la température d’un café est originale et poétique. Mais, au-delà de ces aspects, j’ai eu l’impression d’assister à une pièce de théâtre en huis clos qui n’a pas su atteindre mon coeur.
Certains personnages du roman m’ont paru sympathiques et j’ai ressenti une certaine empathie pour leurs histoires et leurs destinées. Néanmoins, dans l’ensemble, je les ai trouvés plutôt fades et effacés. Peut-être que cette perception est due à une différence culturelle entre la mentalité japonaise et occidentale, je ne sais pas. Je n’avais pas eu ce sentiment en lisant La papeterie Tsubaki. L’auteur réussit néanmoins à bien transmettre le thème du temps, surtout dans la manière dont il distille la lenteur dans les événements, et j’ai apprécié l’atmosphère particulière du café avec ses trois horloges indiquant des heures différentes.
Cependant, j’ai eu l’impression que l’auteur hésitait sur la direction à donner à son récit. On dirait qu’il navigue entre le genre feel-good et le mélodrame, sans vraiment s’engager pleinement dans l’un ou l’autre. Le côté fantastique du roman est restreint par la règle selon laquelle on ne peut pas changer le destin des personnages, ce qui m’a semblé être une opportunité manquée pour des développements plus profonds.
Je dois avouer que le style du récit m’a parfois semblé plat et répétitif. J’ai eu l’impression que l’auteur remplissait des pages avec des détails superflus et répétait plusieurs fois les mêmes idées, comme pour s’assurer que le lecteur comprenne bien, malgré la simplicité du récit.
En conclusion, « Tant que le café est encore chaud » est un roman qui avait un potentiel immense avec son idée de départ séduisante, mais qui, selon moi, n’a pas su pleinement exploiter ses atouts. Malgré une lecture agréable, le livre m’a laissé sur ma faim, en attente de quelque chose de plus profond et stimulant. Du coup, direction Pierre Lemaître avec Robe de mariée !