Il y a des jours où je peux regarder ta vidéo pendant presque une heure, à t’écouter chanter et te regarder. Juste ça. En boucle. Et je repense au passé, aux bons moments que l’on a vécus ensemble. Ma tête part dans tous les sens, je suis envahie de souvenirs. Et ça me rend triste. Alors mon esprit divague et arrivent les mauvais moments. Tous ceux que je voudrais effacer. J’aimerais tellement qu’il n’y ait que de bons souvenirs. Mais malheureusement ce n’est pas le cas. Alors quand je regarde tes photos, ou les nôtres, ou tes vidéos, ou que j’écoute tes chansons, ou celles qui me font penser à toi, je suis prise d’un sentiment atroce qu’est la mélancolie. Et des larmes se mettent à rouler sur mes joues. Et mon cœur s’amuse à battre trop fort, comme pour panser la douleur. Et mes tripes me font mal. Je voudrais les arracher. Je voudrais hurler. Hurler que tu me manques, hurler que je veux que tu me reviennes. Hurler que je te veux à la vie à la mort. Hurler.
Et il y a d’autres jours où je ne supporte pas l’idée de penser à toi. Des jours où je ne peux absolument pas regarder ces photos ou t’écouter chanter. Le tout dans un sentiment de haine, d’écœurement. Parce que dans ces moments je m’imagine ne pas être dans ta tête, ni dans ton cœur. Ces jours, mes nerfs jouent avec moi, et je finis par m’arrêter en plein milieu d’une pièce pour sortir toutes les larmes de mon corps, d’un coup. Là aussi, je voudrais crier, m’égosiller, m’époumoner. Je voudrais te crier de sortir de ma tête, de sortir de mon cœur, te sortir de ma vie. Je voudrais exploser, et vociférer que je n’ai pas besoin de toi dans ma vie, que je te déteste. [Même si dans le fond je sais que c’est faux.]
Photo : Milada Vigerova