Ce film relate l’histoire d’une jeune épouse opprimée dans l’Angleterre du XIXème siècle. Entre Macbeth et Madame Bovary, découvrez l’histoire de Catherine, une jeune femme à la passion débordante qui rêve de liberté. Voici mon analyse de The Young Lady : histoire d’une passion destructrice.
Résumé (sans spoiler)
Catherine est une jeune fille qui s’ennuie ferme dans sa campagne anglaise. A peine mariée à un Lord qui manque à tous ses devoirs conjugaux (et ce, dès la nuit de noce), et qui quitte leur foyer à la moindre occasion, Catherine reporte toute sa frustration, et sa passion débordante sur Sébastien le nouveau palefrenier du domaine. Prête à tout pour assouvir ses désirs, elle contribuera à une série de tragédies qui toucheront tous les membres du domaine. Cette jeune fille brûle d’un désir de liberté, et rien d’autre ne semble compter. Sa liberté avant tout, quitte à sacrifier celle des autres. Vivre libre ou mourir en somme.
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Mon avis
L’actrice principale, Florence Pugh, joue merveilleusement bien son rôle. Elle parvient à transmettre au spectateur toute la complexité de son personnage qui est à la fois victime et bourreau, douce et rebelle, fragile et forte, cynique et égoïste, aimante mais jamais vraiment capable d’aimer… Ce qui est certain, c’est que vu son talent, on peut facilement s’attendre à la retrouver très prochainement à l’affiche de bien d’autres films !
La mise en scène est très minimaliste : les images sont froides, le cadre est strict, les plans majoritairement fixes. Mais elle illustre parfaitement bien la sécheresse des sentiments, et l’austérité de sa vie dans cette cage, certes dorée, mais désespérément froide. De même la bande son du film est quasi inexistante pour des raisons évidentes de dépouillement, et en ce sens, elle brille de par son absence. De même, les dialogues se font rares et courts, ce qui donne vraiment l’impression de regarder une succession de tableaux tout au long du film.
Le rythme est globalement lent pour coller à la sensation de frustration, d’enfermement et d’ennui ressentie par l’actrice principale. Mais il s’accélère parfois soudainement lors de scènes passionnées avec Sébastien. A mon sens, leur duo n’a pas fait mouche, je n’ai pas ressenti de réelle alchimie entre les deux personnages. Mais il faut bien admettre que leur couple illustre à la perfection l’amour passionnel, et les destructions qu’il engendre. Pour les deux êtres aimés, aussi bien que leur entourage. Et on assiste tout au long du film à un développement intéressant des personnages dont les rôles finissent presque par s’inverser à la fin.
Conclusion
Ce film m’a laissé un avis globalement mitigé ! J’ai eu du mal à adhérer à sa mise en scène nihiliste, et l’atmosphère pesante m’est un peu restée sur l’estomac, mais j’ai adoré détester Catherine pendant ces 1h30 de film… Et la fin a rehaussé mon intérêt qui commençait à rétrécir comme peau de chagrin ! J’irai donc le revoir prochainement pour fixer définitivement mon avis sur cette romance passionnelle pas si passionnante que ça…
La réplique qui m’a touché : « Plutôt t’étrangler que de te voir douter de nous » L’amour passion… Là on y est c’est certain !!!