Dans le film Tout le monde debout, Franck Dubosc est Jocelyn, Alexandra Lamy est Florence. À deux, ils emportent le spectateur dans une histoire pas banale, une histoire où l’amour n’a pas de barrière.
Une comédie avec Franck Dubosc, pourquoi pas, mais une comédie avec Franck Dubosc traitant du handicap, c’était plus improbable, plus risqué. Et pourtant, le défi est relevé avec brio.
Pour son premier film en tant que réalisateur, l’acteur a réussi à nous faire oublier l’ambiance « Camping » et son désormais célèbre « on n’attend pas Patrick ? »
Les acteurs sont justes et crédibles.
Contrairement à son personnage, Franck Dubosc ne ment pas. À la fois sensible, drôle et attachant, il n’essaie pas de sur-jouer. Ses mimiques comiques collent parfaitement à son personnage de séducteur compulsif et son regard de braise laisse ressentir l’attirance qu’il éprouve pour Florence.
Alexandra Lamy quant à elle est pleine de courage, porteuse d’espoir et d’humour, sans jamais être dans la caricature. L’actrice de comédie laisse place à une Florence sensible et rayonnante.
Synopsis de Tout le monde debout
Jocelyn, homme d’affaire en pleine réussite, est un dragueur et un menteur invétéré. Lassé d’être lui-même, il se retrouve malgré lui à séduire une jeune et jolie femme en se faisant passer pour un handicapé. Jusqu’au jour où elle lui présente sa sœur elle-même handicapée…
Le titre
Pour la petite histoire, le titre « Tout le monde debout » fait référence à la gaffe du chanteur François Feldman, qui lors du Téléthon 1996, a lancé un « tout le monde debout » en s’adressant à une assemblée composée majoritairement de personnes en situation de handicap.
Pourquoi j’ai aimé
On aurait pu s’attendre à une histoire portée sur les difficultés à assembler handicap et amour, un sujet souvent tabou qui ne permet pas à tout le monde de s’identifier aux personnages.
Pourtant, entre humour et émotion, je me suis laissée séduire par cette histoire d’amour au scénario rythmé, j’ai vécu cette romance comme n’importe quelle autre, une romance entre deux être humains, tout simplement.
Le film n’est pas une caricature mettant en scène d’un côté les personnes en situation de handicap et de l’autre les bien portants. Non, ici le réalisateur nous met face à des êtres humains, ressentant des sentiments, des émotions.
Franck Dubosc évoque avec finesse le quotidien d’une personne en fauteuil roulant.
Je citerais en exemple la scène où Jocelyn se retrouve chez lui à devoir naviguer entre les meubles, équipé de son fauteuil dans un espace qui n’est pas conçu pour.
Une scène dans laquelle drame et comique trouvent un parfait équilibre, évitant les pièges du pathos.
Dans ce scénario, les seconds rôles que sont Gérard Darmon et Elsa Zylberstein trouvent également leur juste place, avec un jeu crédible et plein d’humour.
J’ajouterai juste une chose : ouvrez l’œil car l’amour n’est pas toujours là où on l’attend…