Une semaine
Une semaine. Ce n’est pas grand chose à dire. Ce n’est pas non plus une éternité. C’est un aperçu de ma vie avec toi et de la tienne avec moi.
Tu étais malade. Je me suis occupée de toi. J’aimais ça, être là près de toi et prendre soin de toi. Je me sentais comme la personne la plus importante à tes yeux et celle dont tu avais le plus besoin.
J’avais peur au fond qu’il t’arrive quelque chose d’un peu plus sérieux et de plus grave. Je ne te le disais pas, je ne voulais pas que tu t’inquiètes.
On a rigolé comme des bébés. Fait l’amour comme des amants et on s’est aimés comme des amoureux durant cette semaine. On était loin de tout. Loin de ton travail. Loin de mes amis. Loin de tes amis. Loin de notre quotidien.
Je me sentais bien qu’avec toi et je ressentais que toi aussi tu étais bien qu’avec moi. Durant cette semaine je me suis rendue compte à quel point mon amour pour toi est fort et indestructible. J’ai vu que toi aussi tu m’aimais fort.
Tu aimes tout ce qui est un défaut chez moi et je dirais même plus, tu m’aimes plus que moi je m’aime. Tu es là pour moi quand ça ne va pas. Tu es là quand j’ai mes moments de joie. Tu es là quand j’ai peur et tu es là quand je me sens seule et avec toi je me sens la plus forte du monde et prête à tout.
J’avais besoin de cette semaine. Elle me rassure. Je t’avoue que j’avais un peu peur depuis quelques temps. J’avais l’impression de ne plus être si importante à tes yeux. D’être celle qui passe après ton travail. De n’être qu’une habitude pour toi. D’ailleurs, pardonne-moi si je t’ai pris la tête avec ta patronne. Quand elle t’envoyait des messages, je repensais à ton travail et je ressentais que tu n’étais plus avec moi.
C’est bête de ma part, je le sais. Nous avons tous besoin de travailler. Tu as besoin de travailler et je veux que tu sois bien là-bas. Que tes collègues soient sympas. Que ta patronne soit compréhensive. Que tu aies plaisir à y aller.
Parfois je fais mon égoïste et ne pense qu’à moi. J’aimerais tellement te garder auprès de moi, tout le temps, tellement je t’aime. Alors j’oublie ce que tu vis. Te lever tôt le matin. La route à faire. Les collègues et les clients. La charge de travail. Durant cette semaine, j’ai oublié tout ça.
Ce matin, le réveil a sonné. Tu t’es levé. Tu es allé te laver. Tu t’es habillé. Tu as préparé ta cigarette. Tu t’es levé du lit. Tu as marché dans le couloir jusqu’à la porte. Tu m’as embrassée. Tu es parti.
A ce moment-là, j’ai compris que je me réveillais. Que mon rêve était fini. Le retour à la réalité.
Je n’aime pas la semaine. Je hais qu’il y ait seulement 7 jours. Je déteste que le temps passe. Je méprise qu’une journée ne dure que 24 heures. Je vomis que tu travailles et qu’ils t’enlèvent à moi.
Je ne veux rien changer. Absolument rien. J’aime comment est ma vie. Avec ses qualités. Avec ses défauts. Avec ses moments de joie. Avec ses moments de tristesse. Tu es ma vie.
Tous les matins c’est avec toi que je veux me lever. Toutes les disputes de couple je ne les veux qu’avec toi. Mes joies et mes peines, je ne veux les partager qu’avec toi. Mon coeur ne bat que pour toi. Mon esprit ne pense qu’à toi. Mon estomac ne papillonne que pour toi. Toutes les parties de mon corps ne sont qu’à toi.
Toi seul es le maître de mon univers. Je t’aime. #V
La Marquise des Anges