J’aime me faire des films…
Ce genre de film qu’on peut reproduire dans la vraie vie… Comme un scénario de pièce de théâtre… Une base solide que l’on peut (ré)interpréter, improviser… à l’infini.
Là on est samedi après-midi et il pleut… J’suis en mode sieste… Et je nous imagine tous les 2, allongés là, à faire nos feignasses… l’un à côté de l’autre… et l’un contre l’autre… On se ferait des caresses de feignasses… Ce genre de caresses si délicates, du bout des doigts… comme on pourrait parcourir les dunes du Sahara…
On n’attendrait rien l’un de l’autre… On n’attendrait rien de soi-même non plus… Juste une bonne fainéantise… Juste ce repos bien mérité.
Tu sais que j’ai beaucoup d’imagination… Une imagination débordante…
Mais c’est si dur de se projeter dans ses rêves quand on sait que leur réalisation ne dépend pas que de nous… Et quand ce rêve à atteindre est cette source d’inspiration qui nous manque…
Tu es ma muse… C’est beau ça, non ? Tu m’as toujours tellement inspiré… Dommage qu’il y avait tant à changer dans ce monde pour pouvoir vivre d’amour et d’eau fraîche…
Tu as toujours été là pour moi… Tu as toujours été la seule à croire en moi et en mes rêves… Parfois bien plus que moi…
Je me suis toujours battu pour les réaliser… parce que ce n’était pas que les miens… Mais les jugements autour étaient souvent si durs et pesants, comme ce regard des gens…
Je m’étais enfermé, seul, dans ma bulle… Et toi tu me protégeais, tu me défendais… quitte à mettre à mal ton humanité… pour préserver la mienne.
Et puis un jour, 13 ans après, tu t’es sauvée… pour nous sauver…
Tu es partie pour que les choses changent… pour retrouver de l’humanité et de l’en-Vie de Vivre… et pour que, moi-même, je sorte de ma bulle… Parce que tu n’arrivais pas à m’en sortir et que tu savais que je ne pourrais pas réaliser mes rêves, si je restais enfermé, cloîtré… Moi je n’en avais pas conscience… Je continuais d’avancer vers la lumière… sans (sa)voir que c’était celle d’une fin de vie gâchée.
Mais, aujourd’hui, c’est différent… Il suffisait de parler d’amour, avec amour… Avec, par et pour cet amour… heureux.
Il suffisait d’apprendre à parler d’amour… en parlant d’amour… Il suffisait d’apprendre à aimer… Il suffisait d’aimer… d’aimer l’amour et d’aimer la Vie… Il suffisait qu’on sème… Il suffisait d’aimer l’autre et de s’aimer soi-même… Il suffisait d’aimer les autres, les Hommes, les animaux et la nature en général… Telle quelle.
(É)preuve d’amour de la Vie… pour (sa)voir l’amour… et le savourer.
Non, ce n’était pas que nous… Il fallait qu’on en parle… tous les deux… Et puis les autres aussi… Ces milliards d’autres âmes identiques, aux enveloppes charnelles si différentes… et complémentaires.
Il y a encore tant à faire… C’est, à chacun, le travail de toute une vie… Mais celui-ci est déjà tellement bien entamé !
Il n’y a plus qu’a pousser, ensemble, dans la même direction… (Faire) pousser le bien et repousser ces maux, ce néant… avec toute la force de cet amour… qui coule dans nos veines… et dans celles de toute la Vie qui s’est développée en-et-sur notre mère la Terre… durant ces milliards d’années… pour qu’on puisse en arriver… ici… Et l’apaiser, en pleine conscience, de toute cette souffrance… et douleurs accumulées.
Patrick