Nous n’avons pas vécu, toi et moi, une histoire comme les autres. C’était une histoire en pointillés, avec plus d’espaces que de tirets. Ça n’était pas une relation qui avait besoin que je m’accroche autant. Comment ai-je pu m’attacher aussi fort à toi?
Il y a presque un an, j’ai laissé la passion m’envahir, régir mes journées. J’ai laissé tomber un homme pour toi parce que je sentais cette passion m’envahir. Je savais que mon cœur ne battait plus que pour toi, et qu’il allait continuer à battre pour toi encore longtemps. Et des mercredi après-midi ensoleillés nous ont fait plus proches. J’ai laissé faire les choses, et, sans m’en rendre compte, j’étais attachée à toi plus vite que prévu. Un peu trop tard, tu m’as mise en garde, tu m’avais dit “protège-toi”, mais c’était déjà trop tard. J’étais déjà folle de toi. Je ne pouvais déjà plus me passer de toi.
Et cette ligne avec toi qui s’était formée devant mes yeux est devenue une ligne discontinue. Des pointillés. Avec des tas d’espaces et peu de tirets. Mais j’avais confiance en mes sentiments. Je rêvais. Je rêvais que mes sentiments te touchent. Alors j’ai tout donné. Je t’ai tout donné de moi. Parce que c’était toi. Je t’ai tout donné, et même si je savais dans le fond que mes sentiments ne seraient pas suffisants à nous construire.
Alors oui, j’ai honte de t’avoir aimé, de t’aimer encore si fort, alors que notre histoire n’en était finalement pas une. Nous n’avons pas vécu suffisamment de moments de couple, de vie de couple pour ça, et pourtant je t’ai aimé comme jamais j’ai pu aimer quelqu’un. Et je t’aime encore tellement fort. Comment ai-je pu tomber amoureuse de toi aussi vite, aussi fort?
Et maintenant, je suis là à compter les jours, les heures, les minutes, qui passent si lentement. Un mois que nos routes se sont séparées. Un mois. Un mois que je pleure en me glissant dans mon lit, le soir. Un mois que je ne peux pas m’empêcher de t’envoyer un mot de détresse par jour. Un mois que je souffre du manque, de ton absence, des flashs au long de mes journées. Un mois que je rêve encore à tes baisers sur mes lèvres. Un mois que je mens, que je fais croire aux autres que je vais bien. Un mois que je mens mal, car les autres savent que ça ne va pas, sans toi. Un mois à souffrir de jouer le jeu, de faire semblant. Un mois à envoyer balader tout espoir de guérison. Un mois que je sais que le temps n’y fera rien. Un mois seulement, mais chaque jour est une éternité, sans toi.