Caroline, une femme courageuse âgée de 53 ans, a décidé de briser le silence et de partager son témoignage bouleversant en tant que victime d’un pervers narcissique. Pendant deux décennies, elle a vécu dans l’ombre d’un homme manipulateur qui l’a maintenue sous son emprise toxique. Dans cet article poignant, Caroline se livre à cœur ouvert, dévoilant les détails troublants de cette relation destructrice, mais surtout, elle raconte comment elle a réussi à s’échapper de cet enfer. Son récit sincère et poignant offre un aperçu profond des mécanismes insidieux du pervers narcissique et de l’impact dévastateur qu’il peut avoir sur ses victimes. À travers son expérience personnelle, Caroline nous rappelle l’importance de la résilience, de la force intérieure et de la volonté inébranlable nécessaires pour se reconstruire après une telle épreuve. Son témoignage courageux est un message d’espoir pour toutes les personnes qui ont vécu des relations toxiques, les incitant à trouver la force de se libérer et de reprendre le contrôle de leur vie.
Les débuts de la prise de pouvoir du pervers narcissique dont Caroline a été victime
En 1998, j’ai rencontré mon futur mari à un anniversaire de mariage par des amis communs. Pendant 2 ans, il s’est montré extrêmement investi dans notre relation. Nous habitions à plusieurs centaines de kilomètres l’un de l’autre mais il n’hésitait pas à faire la route plusieurs fois par mois pour que l’on se voie. Nous partions même en vacances ensemble.
Toutefois, au cours de ces deux années, j’ai observé quelques petites choses qui ont attiré mon attention. Il avait des réactions enfantines, se montrant boudeur et se réfugiant dans le silence dès que quelque chose le contrariait. Plus tard, j’ai réussi à obtenir une mutation professionnelle pour pouvoir aller vivre avec lui. Certains de ses comportements me semblaient alors de plus en plus étranges. Si je lui faisais une remarque qui lui déplaisait, il me faisait la tête pendant plusieurs jours, sans m’adresser la parole.
Les années ont passé, nous avons eu deux filles et nous avons aussi acheté une maison à rénover. Malheureusement, la situation s’est rapidement détériorée… Il contrôlait chaque aspect de ma vie. À mon retour des courses, il inspectait tout ce que j’avais acheté, déclenchant ainsi une avalanche de reproches et de critiques sur mes choix. Il criait, me demandait de tout faire à la perfection, notamment en cuisine, et si cela ne lui convenait pas il m’adressait des remarques désobligeantes. Si par exemple j’avais prévu de faire des pâtes à la sauce tomate, il était capable de hurler car je n’avais pas fais la forme de pâte qu’il lui convenait. Tout était toujours de ma faute : j’avais mal compris, je n’avais pas d’humour, je réfléchissais trop. J’étais responsable de tout ce qui n’allait pas entre nous.
Lorsque nous allions en soirée, il me disait que je dansais mal. Si je lui disais que je souffrais de maux de dos ou de genoux, il me disait que je devais perdre du poids ! Une fois, il a même cassé la porte d’entrée parce que je n’avais pas été assez rapide pour lui ouvrir. Mon entourage aussi en pâtissait. Lorsqu’on voyait mes parents, il ne cessait de leur adresser des remarques humiliantes à table. Mes filles ont également connu des problèmes de santé, car elles souffraient en silence, comme moi.
Il alternait entre des comportements chauds et froids. Il nous faisait vivre un véritable enfer, puis soudain, il pouvait se montrer gentil et drôle. Cela me déconcertait tellement, et c’est ainsi qu’il parvenait à exercer son emprise sur nous. À la maison, il ne faisait rien, ne s’occupait de rien. Si j’avais le malheur de lui demander de tondre la pelouse, il me répondait : « Je ne le ferai pas, car ce n’est pas à toi de me dire ce que je dois faire ! ». Parfois il se retirait dans son bureau, refusant de partager les repas avec nous. Je me sentais mal, emprisonnée, seule, coupée de mon être profond. Mais petit à petit, la prise de conscience a émergé, après vingt ans de vie commune !
Le déclic : Quand Caroline s’est rendue compte qu’elle était victime d’un pervers narcissique
Il y a eu une énorme crise qui nous a fait peur pour notre vie, à moi et à nos filles. C’était pendant les vacances scolaires, et à ce moment il fallait un rien pour que ça parte. Pendant deux ou trois jours, il ne nous a plus parlé, il ne partageait plus les repas avec nous. Il avait le teint livide, restait en pyjama et laissait la télévision à fond, refusant de nous adresser la parole. Et puis d’un coup, il était comme possédé, on s’est enfermées dans le bureau avec mes filles. C’est à ce moment-là que j’ai éclaté en sanglots, de le voir ainsi, je me suis rendu compte de la gravité de la situation. Ça a été mon premier déclic, plus de 20 ans après notre rencontre.
À ce moment-là, je n’avais aucune connaissance sur les pervers narcissiques et leurs comportements. Puis, par un étrange hasard, qui n’en était sûrement pas un, je suis tombée sur un livre à la médiathèque sur les pervers narcissiques. Soudain, tout a pris sens pour moi, j’ai commencé à écrire, sur notre relation, sur lui. J’avais laissé mon carnet sur le bureau et je pense qu’il l’a lu… Je l’avais démasqué, je ne me soumettais plus et, par conséquent, je n’attirais plus son intérêt. C’était comme une libération pour moi. Il avait compris que je n’étais plus sous son emprise. Il m’a laissée partir et je l’ai accueilli comme une délivrance.
On a décidé de se séparer, lui s’est rapidement remis en couple avec une femme qu’il connaissait dans sa jeunesse, je pense d’ailleurs qu’il me trompait pendant notre mariage. Après notre séparation, il refusait de vendre la maison, prétendant qu’il allait entreprendre des travaux et que nous la vendrions une fois rénovée. L’une de mes filles m’a dit un jour : « Il ne va pas accomplir en quelques semaines ce qu’il n’a pas fait en 20 ans ! » En effet, la maison reflétait l’état de notre relation, il ne s’était jamais investi. J’ai dû me battre pour parvenir à la vendre et heureusement, il n’a pas été en mesure de me racheter ma part financièrement. J’ai finalement réussi à vendre la maison, mais j’ai tout de même dû continuer à cohabiter avec lui jusqu’en septembre 2019.
Mon ex compagnon a des relations complètement différentes avec chacune de nos filles. Ma fille aînée ressemble beaucoup à son père. Lorsque je vois ses comportements, je retrouve des traits de son père. On s’aime énormément mais la relation est très conflictuelle. Elle s’entend assez bien avec son père et n’a rien contre sa nouvelle amie. D’un autre côté, ma fille cadette, qui est en pleine préparation pour le Bac, a choisi des études en psychologie, et je ne pense pas que ce choix soit anodin. Elle est extrêmement sensible et sa relation avec son père est très complexe. Elle ne souhaite pas voir l’amie de son père et cela crée des tensions entre eux… Je la trouve très courageuse d’assumer son choix.
Aujourd’hui je sais que j’ai été victime d’un pervers narcissique. Mais je suis libre et délivrée, la spiritualité m’a été d’un grand secours ces dernières années. Mais même après notre divorce il continue à m’embêter, à me tourmenter. Il me demande de l’argent que j’ai reçu d’un héritage, fait des remarques désobligeantes à mes filles…
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