Il faut dire ce qui est : ce n’est pas rien si ce bandeau rouge est rouge. Il brille, attire l’œil, se démarque et me pousse à découvrir le livre qu’il enrubanne. C’est ainsi que j’ai lu le dernier prix Goncourt ; pour son titre qui me donnait un sentiment d’urgence et puis pour son prix littéraire qui me confortait dans mon envie. Voici mon avis sur le roman Vivre vite de Brigitte Giraud.
Vivre vite de Brigitte Giraud : Résumé
J’ai été aimantée par cette double mission impossible. Acheter la maison et retrouver les armes cachées. C’était inespéré et je n’ai pas flairé l’engrenage qui allait faire basculer notre existence. Parce que la maison est au cœur de ce qui a provoqué l’accident. En un récit tendu qui agit comme un véritable compte à rebours, Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l’accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999. Vingt ans après, elle fait pour ainsi dire le tour du propriétaire et sonde une dernière fois les questions restées sans réponse. Hasard, destin, coïncidences ? Elle revient sur ces journées qui s’étaient emballées en une suite de dérèglements imprévisibles jusqu’à produire l’inéluctable. À ce point électrisé par la perspective du déménagement, à ce point pressé de commencer les travaux de rénovation, le couple en avait oublié que vivre était dangereux. Brigitte Giraud mène l’enquête et met en scène la vie de Claude, et la leur, miraculeusement ranimées.
Vivre vite de Brigitte Giraud : Mon avis
Brigitte Giraud revient sur ce jour qui a fait basculer sa vie il y a 20 ans. Le 22 juin 1999, où son mari Claude, a eu un accident de moto. Alors qu’il n’aurait pas dû aller chercher leur fils qui était invité chez un copain. Alors que cette moto ne lui appartenait pas. Alors que c’était une moto japonaise interdite à la commercialisation au Japon. Alors que alors que…
Vivre vite de Brigitte Giraud est une suite de « et si ? ». L’autrice refait le film de cette journée qui a changé sa vie et cumule les hypothèses sur le contexte de la mort de son mari.
Malheureusement, voilà encore un roman à côté duquel je suis totalement passée. C’est très rare mais j’ai fini par sauter des pages tellement ça me semblait interminable. Je n’ai été sensible ni à la plume, ni au style, ni à l’intrigue. J’ai eu davantage l’impression de lire le carnet de bord d’une femme marquée par la douleur et qui refuse d’accepter l’inacceptable. Et encore… Il s’agit sans doute d’une volonté de l’autrice de ne pas tomber dans le pathos mais là vraiment, j’avoue n’avoir rien ressenti. Pourtant, c’est un accident terrible, qui donne la peur au ventre quand on la transpose à notre propre vie.
Un témoignage qui fera sans doute écho à celles et ceux qui ont perdu un proche dans un accident de la route. Malheureusement, j’ai eu la sensation que ça tournait un peu en rond. J’ai beaucoup de mal à comprendre ce prix Goncourt, peut-être simplement parce que c’était le Goncourt 2022 et que Brigitte Giraud est hantée par ce chiffre ? C’est à se demander…
Je lirai tout de même un autre livre de cette autrice car je n’aime pas me faire un avis sur un unique roman.
Quelques extraits du roman
Je reviens sur la litanie des « si » qui m’a obsédée pendant toutes ses années. Et qui a fait de mon existence une réalité au conditionnel passé.
Il n’y a rien à comprendre, chacun joue son rôle. Chacun bien à sa place dans la ville, en toute légitimité : le médecin, le notaire, l’instituteur, le pompier, le policier, le bibliothécaire, le banquier, le curé. Ça s’appelle une société.
À quel âge peut-on se passer du regard de sa mère ?
