Mon cœur, tu me demandais pourquoi toi ? Pourquoi je t’aime ? Une question que beaucoup se posent quand ils s’aiment profondément, alors je vais te l’écrire, car je suis comme une étoile perdue dans l’espace de tes sourires. Entends-tu mon appel ? Ressens-tu mon gospel ? Toi qui as su éveiller l’étourdissant matin qui se terrait au profond de mes chagrins. Je n’ai plus droit à l’erreur si je souhaite être bercé dans la paix du cœur, tu es ma dernière chance car tu es ma providence. Simple, élégante, provocante, attirante, derrière une grâce subtile et touchante. Je t’ai aimée dès les premiers avants, je t’ai aimée dans l’instinct du moment, je t’ai aimée dans l’insouciance de l’ignorance, comme on parle aux fleurs dans l’évidence.
L’évidence de t’aimer en classique, de t’aimer dans tous les temps, te porter en musique, te manquer à chaque mouvement, pour ouvrir nos cages afin de libérer nos enfances, déchirer nos pages pour oublier nos offenses. Je nous creuserai des passages, secrets, pousserai les portes, cachées, pour t’emmener où, avec nous, peu importe tu es une vérité. Je te créerai des illusions de souvenirs à n’en plus finir, me transformerai magicien, pour te faire danser à soupirs de plaisir, te démontrerai que l’amour est une chance qui s’offre à nous, pour à travers lui, nous redécouvrir.
Nous découvrir en raccommodant les brisures du temps, qui craque, qui panse, qui pleure, dans l’instant. Qui crie tout bas les douleurs que l’on a portées, que l’on a cachées, que l’on a enfoui pour ne plus être répétées. Nous réparons nos cœurs brisés, nos âmes fêlées, nos esprits déplacés de mélancolie trempée, transportée par le vent qui berçait chaque goutte, chaque grain de chagrin afin de les disséminer au large des rêves séchés, pour reprendre l’eau et nourrir à nouveau l’amour des débuts que l’on ne voyait plus.
On ne se voyait plus dans l’immensité de nos espoirs d’antan, abandonnons-nous comme de doux amants, chantons les chants vrais, musiciens de nos heures annoncées sans les conter. Regardons le bruit de l’ombre, écoutons la lumière du silence, cueillons les fruits mûrs mielleux de nos vies rêvées à travers les soupirs de nos yeux illuminés ; faisons renaître les goûts, les odeurs, les couleurs des désirs qui passent, qui pensent, dans l’écho des âges et ne s’effacent. Ne serait-ce que pour un jour, une nuit, pour un automne, un été, une vie, pour un jamais plus, je n’aimerai plus ; pour une envie de nous aimer plus que jamais !
Plus que jamais je n’oublierai ces rares moments et toutes ces choses que l’on peut se dire et que l’on se dira pendant, qui resteront gravées dans mon passé, dans mon cœur, dans mon présent. Tu resteras gravée à tout jamais, car passer le reste de mes jours à te regretter de ne t’avoir connue avant, me prouve que je t’aimais vraiment, sans t’avoir rencontré pourtant, en solitaire peut-être, mais voué à naître, je t’arrête. Alors, mon existence n’aura pas été vaine, même si un autre mois sans toi fut passé, même si une autre année écoulée, un autre sourire dispersé, une autre larme essuyée, un nouvel hiver affronté et un printemps de joie arrivé, une chose est certaine, c’est qu’il ne pourra plus y avoir d’autre toi, d’autre mienne…
Je t’aime trop, trop n’existe pas, très peut-être et pourtant cela ne m’attriste pas, car je sais que je suis capable de t’aimer encore au-delà. Mon amour pour toi je le préserve dans le creux de mes mains et de toutes mes forces, je le retiens. J’ai peur qu’il ne se sauve, je l’apprivoise en cage à l’abri de mes poings comme un fauve. Je le garde précieusement, il est mien, je le regarde précisément, il est notre lien, or de toi c’est tout ce qui m’appartient ! Par ce que tu es l’amour de mes amours hivernales et printanières, tu es tout cela à la fois j’en suis certain, car tu es de ces amours dont on ne revient… Je t’aime pour tout ça, je t’aime voilà pourquoi…